Lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui 1er septembre à Tunis, le Bureau exécutif de l’UGTT a présenté le programme de la centrale syndicale pour sortir de la crise socio-économique.
Prenant la parole le secrétaire général adjoint chargé des études et de la documentation au sein de l’UGTT, Anouer Kaddour, affirme que l’UGTT n’est pas contre le fait de recourir au Fonds monétaire international (FMI). Cependant, « il faut trouver avant toute chose une solution tuniso-tunisienne ». Dans le même sillage, l’intervenant affirme que la centrale syndicale soutient les vraies réformes à condition qu’elles ne soient pas du rafistolage. M. Kaddour estime que plusieurs experts économiques de différentes orientations ont participé à la rédaction du document, comme Mongi Boughzala et Mongi Safra.
Quant aux entreprises publiques, il souligne la nécessité de les réformer au cas par cas; tout en rejetant la piste de la privatisation. A cet égard, il affirme que l’Etat n’honore pas souvent ses engagements avec les entreprises publiques. Ce qui cause encore la dégradation de sa situation.
De son coté, le conseiller économique de l’UGTT, Abderrahmane Lahka, a pris soin de présenter le document qui retrace les grandes lignes de la vision de réforme de l’UGTT. Il indique que ce programme est un programme alternatif, qui pose un certain nombre de pistes de réflexion. Il s’agit de:
– Rationaliser les dépenses de l’État;
– Mobiliser des ressources fiscales à travers une réforme fiscale;
– Planifier la relance économique;
– Elaborer une nouvelle politique industrielle;
– Et établir une meilleure structuration de l’endettement public. D’ailleurs, il plaide pour un endettement local en dinar au lieu d’un endettement en devise. Ce qui facilite le remboursement, estime-t-il.
En outre, il a fait savoir que la réforme fiscale est un sujet qui urge. Quant à la réforme du système de compensation, il indique qu’elle est indispensable; mais, il est hors de question de lever la subvention. Car « la levée de la subvention impactera négativement tous les salariés », poursuit-il.
Enfin, critiquant le document de réforme présenté par le gouvernement, il relève que ce document ne prévoit pas de solution radicale pour débloquer la crise.