Le conflit russo-ukrainien a perturbé les chaînes d’approvisionnement et entraîné une augmentation des prix de l’énergie et des céréales. Ce qui a touché de nombreux secteurs, dont le plus important est le secteur agricole. Selon une étude réalisée conjointement par l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP) et l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprise (IACE), au cours de la saison 2021-2022, la Tunisie a réussi à augmenter sa production céréalière de 3%. En atteignant 7,6 millions de quintaux. Et ce, sans être touchée par la crise russo-ukrainienne.
L’étude a souligné que la Tunisie a pris un ensemble de mesures pour atteindre l’autosuffisance en blé dur. Et ce, en se basant sur l’augmentation des prix des céréales au niveau de la production. Ainsi que l’extension de la culture des céréales, notamment du blé dur, sur une superficie de 800 000 hectares.
Le gouvernement a annoncé une augmentation des prix des céréales à la production, atteignant 130 dinars le quintal pour le blé dur et 100 dinars le quintal pour le blé tendre. Ainsi que 80 dinars le quintal pour l’orge et le triticale.
Mais, selon la même étude, la prochaine saison va connaitre quelques problèmes. A cet égard, 67% des agriculteurs s’attendent à enregistrer une pénurie de semences, d’ici le début de la prochaine saison. En outre, 44% d’entre eux pensent que cette pénurie se fera en quantité et en variété, et 38% pensent que la pénurie concernera certaines variétés.
Problèmes avec le financement bancaire
Concernant le financement bancaire, la plupart des agriculteurs ont indiqué qu’ils affrontent des problèmes pour obtenir un financement bancaire. En effet, 42% des sources de financement des agriculteurs interrogés concernent l’autofinancement. Alors que le pourcentage des agriculteurs faisant affaire avec les banques ne dépasse pas 7%. Et ce, puisque, selon l’enquête, 48% des agriculteurs interrogés ne recourent pas à ce type de financement. Et ce, à cause de plusieurs raisons. « Notamment, le retard dans l’étude des dossiers, les complications administratives et l’impossibilité d’obtenir les sommes requises ».