« Les problèmes techniques liés aux livraisons de gaz vers l’Europe via le gazoduc Nord Stream 1 persisteront. Et ce, jusqu’à ce que l’Occident lève les sanctions qu’il a imposées à la Russie concernant le conflit en cours en Ukraine ». C’est ce qu’a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Le 31 août, Gazprom arrêtait complètement les livraisons de gaz via le gazoduc. Pourtant, initialement, Nord Stream 1 devait reprendre le transit du gaz vendredi. Mais Gazprom annonçait qu’il resterait fermé indéfiniment. Et ce, en raison de problèmes techniques.
« Des problèmes de livraisons [de gaz] surviennent. En raison des sanctions contre notre pays, contre un certain nombre d’entreprises. Et ce, par des pays occidentaux, dont l’Allemagne et le Royaume-Uni. Il n’y a pas d’autres raisons derrière les problèmes d’approvisionnement », note encore Dmitri Peskov.
Le porte-parole du Kremlin affirme également que ce n’est pas la faute de Gazprom si « les Européens prennent de manière absolument absurde la décision de refuser d’entretenir leur équipement ». Ce qu’ils sont contractuellement obligés de faire.
M. Peskov souligne aussi que toutes les opérations de Nord Stream 1 reposent sur « un équipement qui nécessite une maintenance sérieuse. »
Dimanche, Alexander Novak, vice-Premier ministre russe reprenait ses propos. Il reproche à l’Union européenne les problèmes qui empêchent la reprise de l’approvisionnement en gaz via le gazoduc.
« Tout le problème se situe précisément du côté [de l’UE]. Car toutes les conditions du contrat de réparation ont été complètement violées; ainsi que les conditions d’expédition de l’équipement », déclarait-il.
A cet égard, notons que vendredi, Gazprom annulait le redémarrage de Nord Stream 1. En invoquant une fuite d’huile dans la turbine. Celle-ci a été détectée lors d’une inspection conjointe avec le fabricant Siemens Energy à la station de compression de Portovaya près de Saint-Pétersbourg.
De son côté, malgré les problèmes de maintenance, l’Europe accuse la Russie de militariser les approvisionnements énergétiques. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, décrivant Moscou comme « un partenaire pas fiable » en termes d’approvisionnement en gaz.