Les négociations de l’Égypte avec le Fonds monétaire international (FMI) entrent dans la phase finale de l’obtention d’un nouveau prêt. Et ce, en raison de la crise économique du pays due aux événements mondiaux, qui affectent négativement les performances de l’économie égyptienne en particulier et de l’économie mondiale en général.
Le prêt accordé par le FMI couvre une grande partie du déficit de financement rencontré par le pays. L’Égypte ayant soumis une demande officielle au FMI pour couvrir ce déficit de financement, rembourser les échéances de la dette et augmenter la taille de la réserve de trésorerie de la Banque centrale d’Égypte sur une période de 3 à 4 ans.
Le pays a demandé un soutien au FMI pour mettre en œuvre ses plans de programme économique complet depuis mars 2022. C’est-à-dire après le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne. Celle-ci a entraîné une augmentation des prix de l’énergie et des matières premières, en particulier du pétrole et du blé. Pour rappel, l’Egypte est l’un des plus grands importateurs de blé au monde.
Le FMI estime que les répercussions négatives de la guerre russo-ukrainienne doivent être atténuées sur tous les pays du monde. Car les gouvernements des pays touchés, y compris l’Égypte, ont pris de nombreuses mesures macroéconomiques et politiques structurelles. Celles-ci atténueraient les effets de cette crise économique. De même qu’elles s’emploient à maintenir la résilience de l’économie et à réaliser des perspectives de croissance à moyen terme.
Des négociations qualifiées de « difficiles »
Là où le FMI a identifié des demandes anticipées de l’Égypte, que de nombreux observateurs des négociations ont qualifiées de « difficiles », avant la signature de l’accord entre les deux parties. L’Égypte a fait preuve de souplesse dans l’accord. Le Conseil des ministres ayant publié une déclaration confirmant le succès des négociations avec le FMI et la poursuite des discussions au cours de la période à venir.
Les demandes du FMI mettent du temps à être mises en œuvre. Car elles sont imbriquées et liées à de nombreux dossiers économiques importants, dont les plus importants sont le nombre d’employés travaillant dans l’appareil administratif de l’État et la protection des pauvres et des classes marginalisées de la société égyptienne des effets négatifs des décisions économiques difficiles et des prix élevés, notent les analystes.
Des sources bien informées ont annoncé que les négociations avec le Fonds monétaire international sont actuellement au stade de l’accord sur le remboursement de la dette. Et ce, afin d’ajuster le rythme du taux de change conformément aux normes internationales.
Le FMI a également demandé au pays de faire des progrès décisifs dans les réformes financières et structurelles, de travailler à la rationalisation des subventions, de réduire le déficit budgétaire et de reprendre le programme de politique de propriété de l’État consistant à retirer 60 % des projets contrôlés par le gouvernement en faveur du secteur privé. Et d’autres demandes et conditions visant à rembourser les dettes. Et ce, en contrôlant les subventions, le déficit budgétaire et le taux de change, ainsi que l’inflation économique.
Termes du FMI
Les analystes ont aussi expliqué que la liste des conditions du FMI pour accorder un prêt au pays est d’alléger la facture de subvention inscrite au budget général de l’État de manière à libéraliser le prix du pain subventionné. Et ce, afin de réduire la facture de subvention. Mais le gouvernement égyptien a annoncé son rejet de cette demande. Il a confirmé qu’il n’accepterait pas des conditions qu’il qualifie de « cruelles » pour le citoyen.
Lors de l’accord avec le FMI, le gouvernement égyptien cherche à s’entendre sur un programme de réforme économique pour obtenir le financement nécessaire pour attirer les investissements dans le pays. Le conseiller du Premier ministre a déclaré : « Peu importe la valeur du prêt qui sera obtenu du Fonds monétaire international, mais ce qui est important, c’est qu’il soit avec nous. Car il indique soutenir les institutions internationales, encourageant ainsi le pays à attirer davantage d’investissements nationaux et étrangers ».