La ville de Tunis dispose de plusieurs atouts pour devenir une destination mondiale pour le tourisme d’affaires. Et ce, malgré les bémols et imperfections à améliorer. La réussite de la Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique, baptisée, TICAD 8 en est bel et bien la preuve. C’est ce qui, entre autres, ressort des propos des différents intervenants dans le domaine touristiques, lors de la table ronde intitulée: « Comment faire de Tunis une place forte du tourisme d’affaires« , organisée par Tourism Labs 24 et Destination Tunisie.info aujourd’hui à Tunis.
Lors de son intervention, le président de l’association Tourism Labs 24, Hédi Hamdi, a présenté quelques aspects de l’infrastructure touristique de la ville de Tunis. Une infrastructure qui se prête à accueillir des événements d’envergure internationale. Qu’on en juge. Le Grand-Tunis compte 8060 chambres en exploitation avec une capacité de 16 119 lits en exploitation.
Quant aux hôtels, la ville compte 21 hôtels 5*, 17 hôtels 4*, 19 hôtels 3*, 13 hôtels 2* étoiles, sept étoiles 1*, 12 maisons d’hôtes et trois appartements hôtel de luxe.
Dans le même sillage, il cite des salles de conférence exploitables. Avec, à titre d’exemple, le Laico Tunis (1000 chaises), le Movempick Lac (700 chaises) et le Regency hôtel (1200 places).
Les différents intervenants dans le débat ont axé leurs interventions sur deux volets. A savoir la réussite de la TICAD 8 et comment en faire un point de départ pour que Tunis excelle dans le tourisme d’affaires. Par ailleurs, les interventions ont fait ressortir un certain nombre de recommandations relatives à l’amélioration du système touristique pour qu’il se prête au mieux au tourisme d’affaires.
Que faire pour améliorer l’attractivité de la ville de Tunis pour accueillir des congrès internationaux?
En effet, la majorité des interventions des participants à la table ronde fait ressortir des propositions pour la réalisation de cet objectif dont l’évocation commence après la réussite de la TICAD 8. Avec par exemple, plus de préservation de l’environnement dans la ville, notamment près d’unités hôtelières. Cette action contribuera à embellir l’esthétique de la ville et impactera positivement la santé des citoyens.
Le transport est un autre volet qui nécessite l’amélioration dans la ville, afin de faciliter la mobilité. Dans ce cadre, faut-il rappeler que la situation du transport public à Tunis est critique.
Il a, également, été question de lancer des « syndicats d’initiative » et d’attirer des clients potentiels provenant du marché asiatique. Sur un autre volet, les intervenants ont été unanimes quant à l’amélioration de l’infrastructure et à une meilleure coordination entre les différentes structures intervenant dans le secteur touristique.
Concernant le transport aérien, l’accent a été mis sur la nécessité de moderniser et d’améliorer les conditions de l’aéroport Tunis-Carthage étant donné qu’il est la porte de Tunis.
TICAD 8: la réussite de l’événement ne doit pas cacher les imperfections
Tous les intervenants ont été unanimes sur la question de la réussite de la TICAD 8. Cependant, les participants au débat ont pointé du doigt un certain nombre d’imperfections. A l’instar de la pénurie de produits alimentaires qui a perturbé les hôtels et le manque de main-d’œuvre qualifiée, malgré un taux de chômage élevé.
Enfin, il a été question d’améliorer le côté logistique. Et ce, pour faciliter l’arrivée des participants et ne pas préparer tardivement les accréditations. Ce qui entraverait la préparation du voyage (visa, billet, réservation d’hôtel).