La Tunisie célèbre, demain 8 septembre, la Journée internationale de l’alphabétisation. En effet, la Tunisie de l’Indépendance a misé sur l’éducation et la lutte contre l’analphabétisme sans merci. Heureusement pour les Tunisiens, les résultats ont été bel et bien là. Et ce, étant donné que le taux de scolarisation est très élevé malgré le phénomène de l’abandon scolaire qui étale ses tentacules depuis 2012.
Cependant, malgré les efforts déployés depuis l’Indépendance, une partie des Tunisiens sont sous le joug de l’analphabétisme. Chiffre à l’appui : 2 millions de personnes. Soit 17,9 % des Tunisiens sont analphabètes. Il s’agit d’un chiffre cité par le directeur général du Centre national d’enseignement pour adultes, Ali Felhi. Le directeur s’exprimait ce matin, 7 septembre, lors de son intervention sur les ondes de Shems FM.
Si certains estiment que ce pourcentage n’est pas élevé et qu’il est possible de le baisser, le directeur du centre ne manque pas de s’alarmer. Pour lui, il n’est pas possible de débattre de démocratie, croissance ou justice au moment où le pourcentage d’analphabétisme est élevé.
Pis encore, ce chiffre a enregistré une hausse de 4% durant la dernière décennie. D’ailleurs, au fléau de l’analphabétisme vient se greffer celui de l’abandon scolaire. L’intervenant parle d’un million d’élèves qui quittent les bancs de l’école, notamment pour des raisons matérielles.
Le ministère des Affaires sociales prévoit un programme pour les élèves qui ont quitté les bancs de l’école pour les former et les intégrer dans des milieux professionnels. D’après les chiffres officiels, 70% de ces élèves ont quitté l’école pour des raisons matérielles.