Le Front du Salut national a annoncé mercredi sa décision de boycotter les prochaines élections législatives, prévues le 17 décembre 2022. Ahmed Néjib Chebbi, chef de cette formation politique, a attribué les raisons de ce boycott à ce qu’il considérait comme « élaboration de manière unilatérale de la loi électorale ». Il s’exprimait lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui.
« Les prochaines élections se tiendront sous la supervision d’une instance qui s’est avérée partiale et loyale au pouvoir qui l’a installée ». A accusé Chebbi. Et d’ajouter : « L’instance électorale est dépourvue de toutes les prérogatives conformément aux dispositions de la nouvelle Constitution.
Pour lui, la nouvelle Loi fondamentale « a vidé l’autorité législative de toutes ses prérogatives, contre l’octroi de pouvoirs très larges au président du la République, ce qui signifie que la participation aux élections serait une « mascarade », à l’image de ce qui se passait sous le régime Ben Ali. En réponse à une question sur l’adoption par Ennahdha de la décision de boycotter les prochaines élections, le dirigeant au Front de Salut national, Jawhar Ben Mbarek, a réaffirmé l’attachement de toutes les composantes du Front, y compris Ennahdha, à cette décision.
Sur un autre registre, le chef du Front du Salut national a tenu le gouvernement actuel et « le pouvoir putschiste », selon ses dires, « responsables de la gravité de la situation qui règne dans le pays ». Ce front dit vouloir lancer un dialogue sur les réformes destinées à «sauver le pays».
Néjib Chebbi, opposant politique de gauche, avait annoncé, le 26 avril 2022, la création de ce front. Ce dernier regroupe plusieurs partis et personnalités pour « sauver » la Tunisie. Et ce, de sa profonde crise politique. Ahmed Néjib Chebbi s’oppose à ce qu’il décrit comme un « coup d’Etat » du président Saïed. Pour lui, ce président « accapare » les pouvoirs depuis le 25 juillet.
Avec TAP