« Les discussions entre la Tunisie et la Banque mondiale (BM) sont actuellement en cours sur les modalités de la mise en place, d’ici début 2023, d’une ligne de crédit d’un montant de 50 millions de dollars. Et ce, en faveur des institutions financières tunisiennes ». C’est ce qu’a fait savoir Faouzi Arfaoui, directeur du Financement et des Relations extérieures à la Banque centrale de Tunisie (BCT).
Il estime que l’objectif est de faciliter l’accès des PME aux crédits et de pérenniser leur activité dans un contexte caractérisé par un ralentissement d’activité. Il a ajouté, en marge d’un webinaire de sensibilisation tenu, jeudi, sur « Les normes environnementales et sociales applicables à la nouvelle ligne de crédit de la BM« , que la ligne en question sera gérée par la BCT. Elle sera ainsi ouverte à six institutions financières au moins, dont des banques, des établissements de leasing et des institutions de microfinance.
Amortir les retombées de la crise sanitaire
« Elle s’adresse aux institutions financières qui disposent d’un portefeuille PME d’au moins 20% et qui ne font pas l’objet d’administration provisoire et aux PME viables. Tout en opérant dans tous les secteurs, excepté le tourisme, la promotion immobilière et ceux figurant dans la liste d’exclusion de la BM », a-t-il encore relevé.
« L’objectif est d’amortir les retombées de la crise sanitaire. Et ce, à travers un appui direct aux PME jugées viables et la pérennisation des postes d’emploi », a-t-il encore expliqué. Et ce, lors de ce webinaire visant à présenter à l’ensemble des parties prenantes les composantes et les conditionnalités de la ligne de crédit.
Promouvoir l’investissement privé
Il s’agit aussi de promouvoir l’investissement privé à travers la facilitation de l’accès des PME aux crédits auprès des banques et la création de nouveaux postes d’emploi.
En effet, la ligne de crédit porte sur trois composantes. Il s’agit notamment de favoriser le rééchelonnement des prêts aux PME (les crédits de consolidation, les encours des reports et les impayés et découverts) ainsi que le financement de nouveaux prêts (crédits d’investissement et fonds de roulement) accordés aux PME.
L’accompagnement des mesures sera au profit des trois parties prenantes. Il s’agit de renforcer les capacités institutionnelles de la Société tunisienne de garantie (Sotugar) et de l’appuyer. Et ce, afin de converger vers les normes internationales.
Notons que ces mesures s’adressent également aux institutions financières participantes (banques de la place et compagnies de leasing) pour renforcer leurs capacités d’analyse et de gestion des risques et créer un flux de transactions de haute qualité pour les prêts accordés aux PME.
« L’accompagnement des PME bénéficiaires et éligibles a pour objectif de mieux préparer des propositions de prêt de bonne qualité. Ainsi que de présenter un dossier convaincant aux banques », a-t-il au final ajouté.
Avec TAP