Dans les villages disséminés sur l’Afrique, les habitants vivant dans des régions autrefois très boisées commencent à trouver leurs terres en forte demande, selon la FAO.
Dans la baie de Gazi au Kenya, sans doute le projet de restauration de mangroves le plus célèbre de l’Afrique, des milliers d’arbres étaient plantés. Et ce grâce à près d’une décennie d’efforts concertés. Et ce pour compenser le dioxyde de carbone émis par des entreprises cherchant à améliorer leurs références climatiques. De ce fait, l’initiative était l’un des premiers pas de l’Afrique dans le marché du carbone, où les crédits d’émission de gaz à effet de serre peuvent être achetés ou vendus.
Depuis lors, des dizaines de programmes similaires ont vu le jour à travers le continent, les gouvernements africains cherchant désormais à tirer parti de cette industrie mondiale en pleine explosion. Le continent abrite d’immenses étendues de terres absorbant le carbone, avec des forêts couvrant environ 674 millions d’hectares, soit 22,7% de l’Afrique, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.
De ce fait, les tourbières de la Cuvette-Centrale au fond du bassin du Congo sont capables à elles seules de retenir jusqu’à 30 milliards de tonnes de carbone, soit trois années d’émissions mondiales.
Les forêts de mangroves riveraines, qui sont plus efficaces pour aspirer le carbone de l’air que leurs homologues terrestres, ont gonflé dans des endroits comme Gazi au Kenya. Des initiatives volontaires communautaires au Kenya, au Mozambique et en Côte d’Ivoire qui restaurent des milliers d’hectares de forêt sont soutenues par de grandes organisations internationales de crédit carbone telles que Blue Forest et le World Resources Institute.