Réduction de la consommation d’énergie de 3 à 4 heures par jour, baisse de la demande et plafonnement des recettes. Ainsi, Bruxelles se prépare à lancer un paquet de mesures pour lutter contre l’urgence énergétique.
La crise énergétique provoquée par le conflit entre la Russie et l’Ukraine oblige l’UE à se mettre à l’abri. A cet égard, pour affronter les mois d’hiver à venir, la Commission européenne étudie actuellement un train de mesures. Il va de la coupure obligatoire de la consommation d’électricité, au moins aux heures de pointe, jusqu’à la taxation des surprofits des multinationales de l’énergie; en passant par la contribution de solidarité des entreprises qui transforment les énergies fossiles.
Cependant, le nœud du plafonnement des prix reste à résoudre. En effet, le collège des commissaires européens à Strasbourg a braqué hier les projecteurs sur: le paquet avancé de la semaine dernière sur les économies d’énergie; le plafonnement des revenus des entreprises productrices d’énergie à bas coût; la contribution de solidarité pour le pétrole & le gaz; et le soutien à la liquidité des multi-utilitaires.
Économies d’énergie : le plan de l’UE
Malgré l’importance du paquet énergie qui sera « discuté », la Commission a décidé, selon des sources européennes, de ne tenir aucune conférence de presse pour illustrer les mesures, étant donné qu’Ursula von der Leyen prononcera son discours sur l’état de l’Union.
Les mesures énergétiques ne seront que « discutées », mais seront approuvées « plus tard ». Après le collège des commissaires, c’est une pratique consolidée de faire une lecture, un rapport à la presse de ce qui s’est passé. Mais, hier à Strasbourg, contrairement à ce qui se passe toujours, il n’y a pas eu de lecture. La Commission semble avoir des ennuis sur le plafonnement des prix du gaz. Et la décision de ne tenir aucune lecture semble le confirme. En effet, le non-papier présenté la semaine dernière contenait une référence explicite au plafond des prix du gaz, soulignent les analystes.
Selon des rumeurs publiées par Bloomberg News, les mesures que la Commission s’apprête à lancer comporteraient, entre autres, deux objectifs dans le domaine de l’énergie. L’un serait relatif à la baisse globale de la consommation. Et l’autre, contraignant, à la baisse de la demande durant les heures de pointe. Il y aurait également une taxe temporaire sur les sociétés pétrolières et gazières, qui collectent de gros bénéfices, avec la fixation d’un niveau minimum (les États seraient libres de l’augmenter).