Tesla a été poursuivie mercredi dans le cadre d’un recours collectif proposé accusant la société de voitures électriques d’Elon Musk d’avoir induit le public en erreur. Et ce, en annonçant à tort ses fonctionnalités de pilotage automatique et d’auto-conduite complète.
La plainte accusait Tesla et Musk d’avoir depuis 2016 annoncé de manière trompeuse la technologie comme étant pleinement fonctionnelle ou « juste au coin de la rue ». Alors qu’ils savaient que la technologie ne fonctionnait pas ou était inexistante et rendait les véhicules dangereux.
Briggs Matsko, le plaignant, a déclaré que Tesla avait agi ainsi pour « susciter l’enthousiasme » pour ses véhicules. Mais aussi pour attirer des investissements, stimuler les ventes et éviter la faillite. De même que pour faire grimper le cours de son action et devenir un « acteur dominant » dans les véhicules électriques.
Ainsi, le procès intenté devant le tribunal fédéral de San Francisco demande des dommages-intérêts non spécifiés pour les personnes qui, depuis 2016, ont acheté ou loué des véhicules Tesla avec des fonctionnalités de pilote automatique, de pilote automatique amélioré et d’auto-conduite complète.
La société d’Elon Musk sous le coup de plusieurs enquêtes et plaintes
De son côté, Tesla n’a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires. Sachant qu’il a dissous son service des relations avec les médias en 2020.
Le procès fait donc suite à des plaintes déposées le 28 juillet par le département californien des véhicules à moteur. Elles accusent Tesla d’avoir exagéré le fonctionnement de ses systèmes avancés d’assistance à la conduite (ADAS).
Les recours pourraient inclure la suspension de la licence de Tesla en Californie et l’exigence de restitution aux conducteurs.
Car, Tesla n’a encore rien produit qui s’approche d’une voiture entièrement autonome, selon les plaignants.
Cependant, Tesla a déclaré que le pilote automatique permet aux véhicules de se diriger, d’accélérer et de freiner dans leurs voies. Tandis que la conduite autonome complète permet aux véhicules d’obéir aux feux de circulation et de changer de voie.
Elle a également déclaré que les deux technologies « nécessitent une supervision active du conducteur ». Avec un conducteur « entièrement attentif » dont les mains sont sur le volant, « et ne rendent pas le véhicule autonome ».
Briggs Matsko, de Rancho Murieta, en Californie, a déclaré avoir payé une prime de 5 000 $ pour son Tesla Model X 2018 afin d’obtenir le pilote automatique amélioré.
Il a également déclaré que les conducteurs de Tesla qui reçoivent des mises à jour logicielles « agissent effectivement comme des ingénieurs de test non formés » et ont trouvé « une myriade de problèmes ». Notamment que les véhicules se dirigent vers la circulation venant en sens inverse, brûlent les feux rouges et ne parviennent pas à effectuer des virages de routine.
Enfin, notons que la National Highway Traffic Safety Administration a depuis 2016 ouvert 38 enquêtes spéciales; et ce, sur des accidents de Tesla supposés impliquer ADAS. Dix-neuf décès ont été signalés dans ces accidents.