Fitch Ratings estime que l’accord signé jeudi entre le gouvernement tunisien et l’UGTT sur les augmentations salariales dans la fonction publique et le secteur public met fin à un obstacle majeur à un programme de prêt du FMI à la Tunisie. Fitch Ratings considère ce prêt comme essentiel pour la notation de la Tunisie.
L’agence de notation a souligné que le gouvernement tunisien a avancé dans la gestion de la situation budgétaire sous-jacente au premier semestre de l’année en cours, même si la contraction des liquidités a pu jouer un rôle. « La collecte des recettes a été solide, conformément à la reprise après la pandémie de Covid-19, tandis que les dépenses salariales semblent se rapprocher des niveaux budgétisés pour 2022. Elles seront probablement contenues à moyen terme grâce à l’accord avec les syndicats », estime Fitch Ratings.
Et d’ajouter que « la Tunisie continuera à bénéficier du soutien international ». « Nos prévisions supposent que la Tunisie réussira à conclure un accord avec le FMI au second semestre 2022. Débloquant ainsi un financement supplémentaire de la part des créanciers en novembre-décembre », estime l’agence.
« Néanmoins, notre scénario de base comporte des risques. De nouveaux retards dans la conclusion d’un accord avec le FMI ou dans la mise en œuvre des réformes, entraînant une nouvelle détérioration des indicateurs de la soutenabilité de la dette tunisienne, pourraient conduire le FMI à exiger de la Tunisie qu’elle restructure sa dette… », estime Fitch Ratings au final.