Gazprom est en train de finaliser les détails de construction du projet de gazoduc Soyouz Vostok avec ses partenaires chinois et mongol. Le projet devrait fournir 50 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an.
C’est ce qu’a déclaré jeudi le président russe Vladimir Poutine lors du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai où il a eu des entretiens avec le dirigeant chinois Xi Jinping et le président mongol Ukhnaagiin Khurelsukh.
Selon le président russe, Moscou est prêt à développer la coopération avec Pékin et Oulan-Bator dans le secteur de l’énergie, y compris la possibilité d’augmenter l’approvisionnement transfrontalier en électricité des deux pays.
« Pour cette année, nous prévoyons une croissance de 20% des transferts d’énergie de la Russie vers vos pays, chers amis, jusqu’à 5,2 milliards de kilowatts », a déclaré Poutine.
Conçu pour transporter du gaz naturel vers la Chine via la Mongolie, le gazoduc Soyouz Vostok fait partie du plus grand gazoduc Power of Siberia 2. Il pourra acheminer jusqu’à 50 milliards de mètres cubes de gaz vers la Chine chaque année, selon Gazprom.
Rupture consommée
Gazprom n’étant pas du genre à faire les choses à moitié, Power of Siberia 2 devrait être un monstre du genre: il est ainsi question d’un parcours total de près de 900 kilomètres, de cinq stations de compression installées le long du chemin, d’un diamètre de 1,40 mètre pour ses canalisations.
Par comparaison, Nord Stream 2 aurait été capable de transporter 55 milliards de mètres cubes annuels: le remplacement est presque parfait. En outre, une interconnexion entre les pipelines russes tournés vers l’ouest et ceux tournés vers l’est, déjà construits ou encore en projet, est également au programme pour permettre le détournement des flux d’un continent vers un autre, et transformer définitivement la géopolitique de l’énergie.