Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a réagi suite à l’annonce de la disparition de l’hebdomadaire arabophone Al Anwar qui a publié son dernier numéro le 16 septembre 2022 sur fond de crise qui étrangle la presse écrite depuis des années.
« Les difficultés auxquelles fait face le presse papier pourraient causer la disparition d’autres journaux », alerte le SNJT qui a rappelé les alertes lancées quant à la crise profonde à laquelle fait face la presse écrite en Tunisie. Et ce, en l’absence de la subvention de la presse papier, la limitation et l’arrêt des abonnements et le paiement des impôts.
« Cette crise s’est aggravée davantage avec l’absence d’une agence de la publicité publique pour la gestion de la publicité et des abonnements, bien qu’un projet soit déjà prêt depuis des années et auquel a participé le syndicat », souligne le SNJT dans un communiqué publié vendredi.
D’autres journaux risquent de connaître le même sort!
Et d’ajouter: »Rien n’est venu pour améliorer la situation. Les différents programmes pour la subvention de la presse papier, notamment le programme relatif à la lutte contre la pandémie Covid-19 et le programme spécial dédié à la prise en charge de l’Etat des cotisations des entreprises médiatiques dans les caisses sociales, sont à l’arrêt ».
Selon le SNJT, les gouvernements successifs ont laissé pour compte la presse papier face à la crise de la hausse des prix du papier dans le monde qui ont presque doublé dans une courte période. « Au lieu d’intervenir pour assurer la pérennité des entreprises médiatiques, les différents gouvernements ont presque doublé les taxes douanières à l’importation du papier », regrette le SNJT.
Sans l’aide des pouvoirs publics, d’autres journaux risquent de connaître le même sort que le journal Al Anwar.
C’est pourquoi, et pour faire face à cette situation qui menace la presse papier et les entreprises médiatiques, le SNJT a appelé l’Etat à intervenir pour subventionner le papier, réactiver les différents programmes relatifs à l’appui de la presse écrite, renforcer les abonnements pour maintenir l’équilibre financier de ces entreprises (publiques et confisquées) et accélérer la mise en place d’une agence de gestion de la publicité publique.