La présidente du PDL Abir Moussi est revenue sur le paysage politique. Et ce, lors de son passage aujourd’hui sur les ondes de Mosaïque fm dans l’émission « Jaweb Hamza ».
Dans un premier temps Abir Moussi a évoqué la journée de colère du 17 septembre, en déclarant: « Ce qui s’est passé hier est le coup d’envoi d’un soulèvement populaire. D’ailleurs, nous avons démontré que la journée de colère se répartissait sur l’ensemble du territoire tunisien. Et ce n’est que le début. »
Ainsi, le pouvoir actuel est illégal et illégitime, estime-t-elle. Tout en soulignant: « Kaïs Saïed n’a plus de légitimité. Car non seulement il a violé les décrets qu’il s’est lui-même imposé; mais aussi il est en train d’exercer ses pouvoirs pharaoniques sans aucun pouvoir de contrôle [… Et le prochain parlement qu’il souhaite mettre en place est illégitime ».
Evoquant son sit-in devant le siège du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme en Tunisie (du 13 au 16 septembre 2022), Abir Moussi a voulu, mettre tout le monde devant le fait accompli. Et ce, en pointant du doigt le Chef de l’Etat. En l’accusant « d’avoir bafoué le processus démocratique ainsi que la légitimité internationale ». Elle précise à cet effet: « Kaïs Saïed doit avant tout organiser des élections présidentielles anticipées bien avant les législatives. »
Quant à la question de la loi électorale, Abir Moussi souligne qu’avec cette loi, il a exclu la femme tunisienne et les jeunes. Tout en ajoutant: « Pour Saïed, le rôle d’une femme est avant tout obéir. Et une chose est sûre c’est que Kaïs Saïed ne veut en aucun cas une femme forte, courageuse ou qui fait de la politique. Il veut une femme soumise. »
En outre, elle en a également profité pour dénoncer la posture de Kaïs Saïed, qui veut à tout prix « frapper politiquement, économiquement le modèle bourguibien ».
Par ailleurs, la présidente du PDL a notamment été interrogé sur la publication du décret 54. Elle a répondu: « Il s’agit d’une atteinte à la liberté d’expression visant les journalistes et l’opposition. » Tout en ajoutant que « la première personne à être tenue responsable dans ce chapitre est Kaïs Saïed lui-même, car il utilise toujours des rumeurs et de fausses nouvelles. Et ce, en cachant les faits »
Et pour finir, Abir Moussi a souligné que Kaïs Saïed n’avait aucune connaissance de la politique générale de l’État aujourd’hui en matière d’agriculture, d’industrie, de commerce et d’éducation. Tout en affirmant qu’il formerait un « parlement décoratif » dans lequel il consacrerait son régime autoritaire.