Les prix de l’uranium atteignent leur plus haut niveau en une décennie. Reflétant l’optimisme des investisseurs quant aux perspectives de demande de combustible nucléaire. Alors que la crise énergétique continue de faire rage à travers l’Europe.
Les contrats à terme sur l’uranium ont été négociés pour la dernière fois à ces niveaux il y a 10 ans. C’est ce que révèle la société d’études et d’analyses du marché du combustible nucléaire UxC, citée par les médias. Sans tenir compte de la forte hausse déclenchée par le début de l’opération militaire russe en Ukraine. Et des sanctions ultérieures introduites contre Moscou par les pays occidentaux en réponse.
En effet, le prix du yellowcake, poudre de concentré d’uranium, a augmenté de 7%. Et ce, pour atteindre plus de 50 $ la livre. D’ailleurs, les analystes de la Bank of America s’attendent à ce que le prix grimpe encore. Il pourrait atteindre 70 dollars la livre dès l’année prochaine.
Ainsi, la flambée est attribuée à la dernière augmentation de la demande de la matière première en Europe, où la crise énergétique s’aggrave. De même qu’à l’amélioration du sentiment envers le carburant qui divise dans d’autres régions, comme le Japon, l’État américain de Californie et l’Allemagne.
Selon les analystes, le marché reste toujours vulnérable à une réduction potentielle des approvisionnements en uranium de la Russie frappée par les sanctions. Bien que la nation ne représente que 5% de la production mondiale d’uranium. Elle est pourtant responsable de plus des deux cinquièmes de la capacité mondiale active d’enrichissement, selon les données de Bloomberg.
« Le retrait de la Russie de la chaîne mondiale du combustible nucléaire a le potentiel d’être une source de perturbations et de volatilité des prix ». C’est enfin ce que concluent les analystes de Bloomberg dans un rapport vu par les médias.