La décision de levée de l’immunité contre le président de l’association des magistrats Tunisiens (ATM), Anas Hmedi, prononcée par le conseil supérieur de la magistrature provisoire est « injustifiée ». Tout comme elle s’inscrit dans le droit-fil d’une série de pratiques de harcèlement ciblant le président de l’Association, a dénoncé le bureau exécutif de l’AMT dans un communiqué publié, jeudi.
La décision de levée de l’immunité a été rendue malgré ce qui a été prouvé devant le Conseil de l’ordre judiciaire provisoire, a regretté l’AMT, soulignant que cette décision a été prise sur fond d’une « plainte infondée et montée de toute pièce » formée par un avocat qui n’a pas assisté aux faits qu’il a invoqués pendant la période des grèves de travail observées par les magistrats.
L’AMT souligne que les présidents des chambres du Tribunal de première instance de Monastir « n’ont pas porté plainte contre le président de l’association », et que le Conseil supérieur de la magistrature provisoire a recueilli des témoignages livrés par des avocats et des greffiers présents pendant la période de suspension des travaux.
Ces derniers ont nié un quelconque comportement indécent ou incorrect émanant du président de l’association.
Etayant le « caractère malveillant » de cette affaire, le communiqué tient à préciser que l’avocat qui a porté plainte contre le président de l’Association est notoirement impliqué dans des campagnes de diffamation et de dénigrement visant les magistrats et les institutions judiciaires et d’incitation à la violence à leur encontre via des pages suspectes.
Bien plus, ajoute le communiqué, une enquête menée auprès du tribunal de première instance de Tunis fait ressortir que ce même avocat « est lui-même l’administrateur d’une de ces pages Facebook dénommée « Sayeb Salah », et ce, quelques jours avant que l’avocat ne dépose sa plainte « malveillante et fabriquée » contre le président de l’association, Anas Hmedi, le 13 juin 2022.
Avec TAP