Le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré mercredi que la lenteur du gouvernement libanais à mettre en œuvre les réformes dont il avait désespérément besoin exacerbait l’effondrement économique du pays. Alors même que les responsables se réunissaient pour discuter d’un plan de sauvetage urgent et longtemps retardé.
La déclaration du FMI fait suite à une visite de trois jours à Beyrouth des représentants du fonds. Objectif: discuter avec des responsables libanais de la mise en œuvre des réformes convenues. Et ce, dans le cadre d’un accord au niveau des services entre les deux parties en avril 2022.
« Malgré l’urgence d’agir pour faire face à la profonde crise économique et sociale du Liban, les progrès dans la mise en œuvre des réformes convenues dans le cadre de l’accord de niveau de service d’avril restent très lents ». C’est donc ce que déclare le FMI.
Le gouvernement libanais a mis en œuvre quelques unes des demandes du FMI de l’accord. Lequel énumère cinq « piliers clés » qui devraient être mis en œuvre, avant de finaliser un programme de sauvetage.
Il s’agit notamment de restructurer le secteur financier libanais en difficulté. Mais aussi de mettre en œuvre des réformes fiscales et de restructurer la dette publique extérieure. De même que de mettre en place de solides mesures de lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent.
Pour rappel, l’économie libanaise est en chute libre depuis fin 2019. Dans un effondrement économique décrit par la Banque mondiale comme l’un des pires que le monde ait connus depuis les années 1850. La crise est enracinée dans des décennies de corruption et de mauvaise gestion par la classe politique qui dirige la petite nation depuis la fin de la guerre civile de 1975-90.