La Banque centrale d’Egypte a modifié hier certaines restrictions sur l’utilisation de devises étrangères dans les importations. Et ce, dans le but de faciliter l’importation des besoins de production. Mais aussi pour résoudre la crise de l’accumulation de marchandises dans les ports. Ainsi que pour soutenir l’industrie nationale, augmenter la productivité et répondre aux besoins du marché local.
Les nouvelles règles de la Banque centrale d’Egypte, telles que les rapportent les médias locaux, prévoient notamment d’autoriser les entreprises à utiliser leurs soldes existants en devises étrangères jusqu’au 19 septembre. Mais aussi d’accepter les retours d’exportation des pays voisins pour effectuer des opérations d’importation. Et d’exclure de la décision les composants importés pour les produits électroniques fabriqués localement. Ainsi que de travailler avec des crédits documentaires, en plus d’utiliser les envois de fonds en devises étrangères de leurs partenaires à l’étranger dans le paiement des importations.
Matta Bishai, chef du Comité du commerce intérieur de la Division générale des importateurs de la Fédération générale des chambres de commerce, déclare que ces décisions visent à servir le secteur industriel. En particulier les usines qui ont des difficultés à importer les besoins de production des produits électroniques de l’étranger. Car les importateurs ont été exclus de la décision de travailler avec des crédits documentaires. Ajoutant que le marché souffre toujours d’une pénurie de devises étrangères et d’un manque de ressources en dollars.
Crédits documentaires Vs documents d’encaissement
Par ailleurs, en février dernier, la Banque centrale d’Egypte prenait la décision de ne plus traiter les documents d’encaissement dans la mise en œuvre de toutes les opérations d’importation. De même qu’elle décidait de ne travailler qu’avec des crédits documentaires, à partir du mois de mars. Ce qui entraînait la restriction des importations de marchandises de l’étranger.
Alors, depuis avril dernier, les banques mettent en place des instructions pour financer les opérations d’importation. Et ce, soit par l’intermédiaire de la banque, soit par des ressources propres résultant de l’activité de la société importatrice. En outre, elles interdisent l’acceptation de ressources en devises de source inconnue ou obtenues auprès de sociétés de change dans les opérations d’importation.
A cet égard, le chef de la Division des importateurs souligne que le marché connaît une pénurie de la plupart des biens importés. En particulier les outils de consommation, ménagers, de santé et électriques. Ajoutant que la priorité va aux décisions de la Banque centrale d’Egypte concernant les produits de base, les médicaments, les matières premières et exigences de fabrication.
Matta Bishai déclare enfin que les récentes décisions de la Banque centrale contribuent à soulager la pression sur le dollar sur le marché parallèle. Mais les prix en dollars sont toujours élevés dans les banques et le marché parallèle, dans lequel les prix en dollars atteignent plus de 23 livres (1,18 Dollar).