La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a averti mercredi qu’il y aura « des gens dans la rue » dans le monde. Et ce, à moins que des mesures ne soient prises pour protéger les plus vulnérables de l’inflation.
« Il est important de considérer que cet effet combiné de crises multiples met déjà à l’épreuve la patience et la résilience des gens ». Ainsi déclare Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, à CNN. « Si vous n’agissez pas pour soutenir les plus vulnérables, il y aura des conséquences. Les gens seront dans la rue », affirme-t-elle.
« Si nous ne réduisons pas l’inflation, cela nuira aux plus vulnérables. Car l’explosion des prix de l’alimentation et de l’énergie pour les plus aisés est bouleversante. Et pour les pauvres, c’est une tragédie. Nous pensons donc d’abord aux pauvres lorsque nous plaidons d’attaquer agressivement l’inflation. »
La directrice du FMI a estimé que deux principaux événements ont conduit à la hausse des prix: la souche Omicron du virus Corona et l’invasion russe de l’Ukraine. « Ils ont fait de l’inflation aujourd’hui notre plus grand ennemi ».
Puis elle poursuit sur CNN: « Cette année est difficile. L’année prochaine est plus difficile. Pourquoi? À cause de choc après choc. En seulement trois petites années, la pandémie et la guerre ont fait grimper les prix de l’énergie et des denrées alimentaires. Le résultat est une crise du coût de la vie. »
Interrogée sur l’augmentation du soutien aux candidats d’extrême droite comme l’Italie et la Suède, Mme Georgieva révèle qu’elle n’était « pas surprise de voir les gens se mettre en colère. Ils ont été enfermés chez eux pendant des mois et des mois. Ils voient les prix monter en flèche. C’est pourquoi mon appel aux décideurs politiques est de les avoir dans leur esprit. »
« Si nous ne pouvons pas protéger le sens de la survie et le sens de la solidarité, c’est ce qui arrivera », a-t-elle encore prévenu.