Haykal Mekki, dirigeant du mouvement Echaab, a déclaré que les «règles du jeu électoral» se sont précisées et que son parti a décidé de participer aux législatives de décembre 2022, malgré certaines réserves.
Joint vendredi par l’agence TAP, le dirigeant du parti Echaab a toutefois exprimé sa crainte de voir les conditions qui entourent le mode de scrutin, qu’il soit sur les listes ou les personnes, consacrer la bureaucratie et compliquer davantage la tâche à une large partie de candidats.
Selon lui, le nouveau découpage des circonscriptions électorales risquerait de raviver la flamme régionaliste et les tensions tribales. Il aurait été plus judicieux d’écouter les propositions des partis politiques et composantes de la société civile sur les moyens d’assurer un climat favorable aux élections. Et ce, à travers, notamment, l’organisation du travail des instituts de sondage et des médias. Ainsi que par la lutte contre l’argent politique, a-t-il ajouté.
Le dirigeant d’Echaab estime que parmi les obstacles qui ont entravé le processus du 25 juillet figure l’accaparation des pouvoirs par le président de la République.
Malgré ces reproches, le parti, qui a décidé d’entrer dans la course électorale, aura ses candidats dans toutes les circonscriptions électorales. A-t-il assuré.
Le décret-loi 55/2022 amendant la loi électorale fixe une série de conditions pour les candidats aux prochaines législatives. Conditions jugées contraignantes par plusieurs partis politiques et membres de la société civile. Il s’agit notamment de la question du parrainage. Le texte exige 400 parrainages ; 200 femmes et 200 hommes, dont 25% âgés de moins de 35 ans.
Le candidat présente un dossier composé d’un aperçu de son programme électoral. Ainsi qu’une liste nominale des 400 parrainages fournis par les électeurs inscrits dans sa circonscription. Et la demande de candidature doit porter la signature légalisée du parrain, selon ce texte.
Avec TAP