Brahim Belghith, avocat, le premier à avoir déposé une requête contre l’État tunisien à la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, est revenu sur la décision de la Cour africaine. Celle-ci a demandé à la Tunisie d’instaurer la Cour constitutionnelle, en l’espace de deux ans. Et ce, lors de son passage sur les ondes de Shems FM.
Brahim Belghith a fait savoir que sa démarche auprès de la Cour africaine n’est liée à aucun parti politique. Tout en soulignant qu’il s’était rendu à plusieurs reprises devant ce tribunal dans le cadre de dossiers relatifs aux droits de l’Homme.
Il convient de noter que la pétition a été déposée par Belghith le 21 octobre 2021, en tant que citoyen tunisien, avocat et défenseur des droits de l’Homme.
En outre, pour expliquer sa démarche, il a insisté sur le fait que l’Etat tunisien est membre de la Cour africaine. Ce qui lui a permis de déposer sa requête.
De ce fait, il a indiqué que l’État tunisien est tenu aujourd’hui de soumettre un rapport à la cour dans les 6 mois. Il a aussi estimé que, dans la mesure où l’État ne réagirait pas à la décision, le tribunal renverrait l’affaire à l’Union africaine.
Il est à noter que la Cour africaine des droits de l’Homme a appelé l’Etat tunisien « à mettre en place la Cour constitutionnelle et à lever tous les obstacles juridiques qui l’empêchent ».
Et pour finir, la Cour africaine a appelé l’État tunisien à annuler le décret présidentiel n° 117 du 22 septembre 2021 portant mesures d’exception.
Plus encore, on s’interroge si la demande de la Cour africaine sera entendue de la part du pouvoir exécutif. D’où la question de savoir si la Cour constitutionnelle tant attendue sera instaurée finalement ou pas.