En Algérie, la Déclaration de politique générale du Gouvernement sera présentée le 3 octobre devant l’Assemblée populaire nationale. Elle a été dévoilée vendredi. Elle affirme que le gouvernement met l’accent, entre autres, sur le renforcement des liens avec l’Afrique et le redéploiement de la diplomatie économique au service du développement.
A cet égard, le document précise que la diplomatie algérienne a soutenu les organisations continentales, aidé à la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) et développé et accompagné les mégaprojets d’infrastructure intra-africains à l’image de la transsaharienne, du gazoduc Algérie-Nigéria et Algérie-Mauritanie. Le document indique également que « l’Algérie œuvre pour un renforcement de sa coopération économique avec la Mauritanie à travers la signature de plusieurs accords. Notamment avec le lancement des études de la route Tindouf-Zouerate, la ligne maritime Alger-Nouakchott. Et tout particulièrement le mégaprojet de gazoduc Algérie-Mauritanie conclu le 14 septembre entre les deux pays ».
Notons ici que le projet « Grande Tortue Ahmeyim » (GTA) est basé sur le développement de deux champs de gaz offshore. A savoir « Tortue et Ahmeyim », à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie.
Ses réserves sont estimées à 1 400 milliards de m³ de gaz. La mise en exploitation de ce champ gazier, dont l’exploitation débutera l’année prochaine, serait une première étape pour l’exportation du gaz vers l’Europe.
Pour une meilleure interaction entre les Postes diplomatiques et les opérateurs économiques
« Le plan d’action du gouvernement a également consacré un chapitre à la diplomatie économique au service du plan de relance 2020-2024. Au cours du dernier trimestre 2021, une conférence nationale sur la diplomatie économique a été organisée. Et ce, pour apporter des solutions aux questions en suspens en matière d’IDE et de promotion des exportations sur les marchés extérieurs notamment en Afrique et les pays du voisinage », a-t-on précisé.
Cette démarche a été suivie par l’organisation de la Conférence des chefs de Postes diplomatiques et consulaires en novembre 2021, à Alger.
S’agissant de la structuration du réseau des chargés des affaires économiques et commerciales dans les missions à l’étranger et leur professionnalisation, le gouvernement a mis en place un plan consistant à renouveler des formations et cycles de perfectionnement. Et ce, dans le but « de trouver une meilleure interaction entre les Postes diplomatiques et consulaires et les opérateurs économiques algériens et étrangers en matière de diplomatie économique ».
Selon le document, le gouvernement a œuvré pour la modernisation de l’outil diplomatique et de gestion des ressources à travers les actions de la modernisation de l’administration, la généralisation des nouvelles technologies de l’information et la gestion des ressources humaines. Il a pu renforcer la place des jeunes, des femmes et des compétences nationales dans l’encadrement de l’appareil diplomatique, la rationalisation de la gestion financière et la question du patrimoine immobilier de l’Etat algérien à l’étranger, qui seront finalisées incessamment.