Au Maroc, les bénéfices de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP Group) ont augmenté de 265% au premier semestre de cette année. Et ce, grâce à une forte demande et à des prix élevés dans le monde entier.
« Les bénéfices du groupe pour les six premiers mois de 2022 ont dépassé 1,5 milliard de dollars. Et ce, contre 426 millions de dollars pour la même période l’an dernier ». C’est ce qui ressort d’un communiqué de l’office rendu public hier. Sur l’ensemble de l’année 2021, le groupe a réalisé des bénéfices annuels de près de 1,45 million de dollars.
Par ailleurs, la demande mondiale d’engrais phosphatés a augmenté depuis le début de cette année. Leurs prix sont en hausse en raison des perturbations des chaînes d’approvisionnement. Et notamment à la suite de la crise russo-ukrainienne.
« Le prix moyen de la tonne métrique de phosphate a dépassé 1 000 dollars sur les six mois de l’année, le plus élevé depuis 2008. Il a culminé en avril à 1 210 dollars la tonne métrique, le plus élevé jamais enregistré ». Ainsi peut-on encore lire dans le communiqué.
A ce propos, notons que le phosphate est le premier produit d’exportation du Maroc. Il contribue à renforcer l’équilibre en devises fortes du pays.
70% des réserves mondiales de phosphate
Le groupe public a aussi révélé que les performances financières « exceptionnelles » enregistrées au premier semestre de cette année étaient dues à « la hausse des prix des phosphates et de ses dérivés. En plus des mesures de réduction des coûts de production ».
Relevons également que le Maroc détient plus de 70% des réserves mondiales de phosphate. Le Groupe Office Sharif étant chargé d’extraire, de transformer et d’exporter cet élément.
Les ventes du groupe au premier semestre ont bondi à 5,1 milliards de dollars contre 2,9 milliards de dollars au cours de la même période l’an dernier. Soit une augmentation de 72%. La hausse des prix des engrais, du phosphate brut et de l’acide phosphorique a compensé la baisse des quantités vendues.
Pour rappel, l’OCP est l’une des plus grandes entreprises au Maroc. Il emploie plus de 20 000 personnes. Il possède aussi plusieurs mines de phosphate, ainsi que des usines de production d’engrais et des centres de recherche et d’innovation.