Des exportations record de gaz vers l’Europe menaceraient la consommation intérieure de gaz aux États-Unis.
Les producteurs de schiste aux États-Unis ont du mal à répondre à la demande croissante de gaz naturel domestique et international. C’est ce que révèle une analyse de Reuters publiée ce matin. Le rapport a conclu qu’un été plus chaud que prévu et un manque de sources d’énergie alternatives ont laissé les stocks du pays en dessous de la moyenne saisonnière. Il a ajouté qu’il n’y avait aucun signe d’amélioration du niveau des stocks, malgré la hausse des prix de l’essence.
En effet, les dernières données montrent que le bassin de schistes du Permien, qui contribue à environ 12% de la production totale de gaz aux États-Unis, et le nombre de plateformes dans le Permien, sont en baisse depuis deux semaines consécutives. « Moins de forage signifie moins de gaz associé à ajouter au total national », rapporte le média.
Alors que les sociétés énergétiques américaines exportent du gaz naturel liquéfié (GNL) vers l’Europe à des taux records, des appels ont récemment été lancés pour réduire ces approvisionnements. Et ce, afin de s’assurer qu’il y en a assez pour le marché américain.
« Avec la saison de chauffage qui approche à la fois en Europe et aux États-Unis et avec de nombreuses personnes dans les deux endroits utilisant le gaz pour le chauffage, les perspectives de prix du gaz ne semblent pas bonnes du point de vue du consommateur », a écrit Reuters.
Enfin, le rapport note qu’il est peu probable que les prix du produit aux États-Unis grimpent près des niveaux européens. « Mais ils ont augmenté de 300% par rapport à il y a quelques années, lorsqu’il était bon marché parce qu’il était abondant ».