La valeur des importations de parfums et de cosmétiques est d’environ 125 millions de dollars, dont 36 millions de matières premières utilisées dans l’industrie. C’est ce qu’affirme le président de la Chambre syndicale professionnelle de la parfumerie et des cosmétiques, Hatem Meziou.
Dans une déclaration à Express FM, Hatem Meziou regrette que 31 à 38% des revenus générés par le secteur du parfum et des cosmétiques soient transférés à l’Etat comme taxes. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle il pointe du doigt le marché parallèle qui prend de l’ampleur et qui échappe à toute taxation.
L’intervenant affirme, dans le même sillage, que les exportations de parfum et de produits cosmétiques tunisiens ont pu couvrir 60% des importations du secteur. De ce fait, il recommande la mise en valeur de la production.
Pour rappel, la branche compte 774 entreprises de fabrication, dont 75% sont sans salariés déclarés. En effet, seules 60 unités se composent de plus de six salariés. Ces entreprises emploient en 2019 près de 7 600 salariés. La production à prix courants de la branche a enregistré une forte croissance sur la période 2005-2018. Avec un taux annuel moyen de 11,2%, passant de 91 à 362 MDT. Les importations globales de la branche avoisinent les 455 MDT en 2019; contre 269 MDT d’exportation. Soit un taux de couverture d’environ 60%.
En outre, l’année 2020 a enregistré une forte baisse des échanges, à cause de la pandémie de Covid-19. Les exportations ont évolué à un rythme plus accéléré que les importations au cours des cinq dernières années (24% contre 12%). Ce qui a permis d’améliorer le taux de couverture et de réduire le déficit de la balance de la branche. Et ce, malgré le fait que la quasi-totalité des intrants soit importée. Pour rappel, le président de la République Kaïs Saïed a appelé récemment à la rationalisation des produits de luxe, notamment parfum et produits cosmétiques.