Tunis abrite un forum Régional sur l’organisation des travailleurs informels pour un dialogue social inclusif et protecteur des droits.
Ainsi l’Institut tunisien pour l’emploi inclusif (Tunisia Inclusive Labor Institute – TILI) a organisé dans la journée du mercredi 28 septembre un Forum Régional sur le thème : « L’organisation des travailleurs informels : pour un dialogue social inclusif ».
Présent lors de ce forum, Malek Zahi, ministre des Affaires sociales, a mis l’accent sur l’importance de l‘extension de la protection sociale ainsi que l’organisation des travailleurs informels et a débattu du rôle du dialogue social dans l’appui à la transition vers l’économie formelle selon la recommandation 204 du Bureau international du travail (BIT).
Plusieurs personnalités officielles tunisiennes, des représentants des structures d’appui et d’organisations nationales, telles que l’UGTT et l’UTICA, des responsables d’associations et structures impliquées, telles que le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), l’Observatoire national de l’emploi et des qualifications, le Centre de recherches et des études sociales et l’Association tunisienne du droit social ont pris part à cette manifestation. Et ce avec la présence de M. Kabiné Komara, ex-Premier Ministre de la Guinée, outre des délégations africaines et asiatiques de l’Afrique du Sud, le Kenya, le Liberia, le Rwanda, la Côte d’Ivoire, le Ghana et l’Inde, en présentiel ou en ligne.
Un accord pour la création d’un Conseil Africain des Unions des Travailleurs Informels a été signé à cette occasion et la Tunisie.
Présente lors de ce forum, Asma Ben Hassen, présidente de L’Institut tunisien pour l’emploi inclusif (TILI) a fait savoir que ce forum régional ouvre la voie au dialogue social plus inclusif par une représentativité des travailleurs et entrepreneurs informels. Ainsi qu’appuyer les efforts du gouvernement dans la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle.
L’emploi informel en Tunisie : défis et perspectives d’organisation
En Tunisie, l’une des principales priorités actuelles du gouvernement est de relever les défis de l’économie informelle qui représente plus de 50% du PIB du pays et engage plus de 44,5% de la population active.
Ces chiffres ont considérablement augmenté au cours des dernières années. Et ce en raison des profondes répercussions de la COVID-19 sur le paysage économique et social, à l’instar d’autres pays africains et du reste du monde.
Rappelons que plus de 1 592 000 des travailleurs n’ont pas accès au système de protection sociale de base et travaillent encore dans des conditions qui ne respectent pas les normes du travail décent avec des salaires bas et un faible pouvoir d’achat.
Il s’agit en effet d’un phénomène qui touche de larges pans de la population. Ce qui menace la paix et la stabilité sociale en Tunisie.
D’où l’importance du dialogue social qui joue un rôle important dans la transition des travailleurs et des entreprises vers l’économie formelle.
De ce fait, pour avoir une approche participative et consultative entre le gouvernement, les partenaires sociaux et les représentants des travailleurs, les travailleurs informels peuvent défendre leurs propres droits et formuler des propositions adéquates et adaptées à leurs besoins pouvant avoir un impact positif sur l’environnement dans lequel ils mènent leur vie.
En somme, le débat sur la transition à l’économie formelle est d’actualité dans le monde. De ce fait, pour soutenir la transition vers l’économie formelle et d’appuyer l’accès aux droits socio-économiques pour les catégories de travailleurs les plus vulnérables, la création d’un Conseil africain des unions des travailleurs et entrepreneurs informels stimulera ce processus et devra inciter les gouvernements à prendre les décisions et les mesures de protection et d’appui nécessaires.