Entre les années 70, 80 et aujourd’hui, la Tunisie a connu des zones de turbulences sur le plan social, économique, voire même politique. Ce qui nous amène à poser la question suivante: peut-on parler de similitudes de crises entre les années 70, 80 et aujourd’hui? Question à laquelle a répondu Mohamed Ennaceur.
Mohamed Ennaceur, ancien président de la République tunisienne déclare qu' »une crise ne peut pas être éternelle. Elle a une fin ». Il s’exprimait ainsi dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, en marge d’une conférence organisée à l’IHEC.
Et de poursuivre: « Mais pour revenir à la question des similitudes des crises, je pense que la situation était différente dans les années 70 et 80. Pour la simple raison que le sentiment national était présent. »
Et de poursuivre: « Aujourd’hui, on sent que le sentiment national est en train de s’effriter un peu. D’où la nécessité de le renforcer. Ce qui veut dire que notre appartenance à la même Nation nous oblige à penser que nous avons un avenir commun. Et ce n’est qu’à partir de là que nous devons faire en sorte que cet avenir soit le plus radieux et le plus prospère possible. Ce qui signifie qu’il faut que chacun se défasse de son égoïsme. Et c’est la raison pour laquelle je parle du sentiment national. Car il y va de l’intérêt collectif ainsi que du bien-être collectif. »
Enfin, Mohamed Ennaceur conclut: « L’individualisme n’est pas un bon choix. Il a toujours été mauvais. Alors que si on a une charge collective, on se défait un peu de son égoïsme. Et on pense un peu aux autres. »