L’Union européenne a promis mercredi une réponse « solide » à toute perturbation intentionnelle de son infrastructure énergétique. Et ce, après avoir déclaré qu’elle soupçonnait un sabotage d’être à l’origine de fuites de gaz découvertes cette semaine sur des pipelines sous-marins russes vers l’Europe.
Tandis que le gazoduc crache du gaz sous la mer Baltique, pour le troisième jour consécutif; après avoir été détecté pour la première fois. Les responsabilités d’un sabotage des pipelines Nord Stream restent difficiles à établir. Alors que la Russie et ses partenaires européens ont dépensé des milliards de dollars pour le construire. Toutefois, la priorité est clairement de protéger le réseau énergétique européen.
D’ailleurs, la Russie, qui a réduit les livraisons de gaz à l’Europe après que l’Occident a imposé des sanctions contre elle, a également déclaré que le sabotage était une possibilité.
Une infrastructure énergétique à protéger
« Toute perturbation délibérée des infrastructures énergétiques européennes est totalement inacceptable. Et il fera l’objet d’une réponse solide et unie ». Ainsi déclarait pour sa part le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell. Faisant écho aux points de vue de l’Allemagne, du Danemark et de la Suède, il précisait que le sabotage était probable. Bien que l’UE n’ait pas nommé d’auteur potentiel, ni suggéré de motif.
Quant aux autorités de Washington, qui ont dirigé les efforts pour punir Moscou pendant la guerre, elles estiment qu’il est trop tôt pour conclure à un sabotage. C’est ce que déclare en effet un haut responsable militaire américain. « Le jury est toujours absent », a déclaré le responsable aux rapporteurs. « Beaucoup de nos partenaires, je pense, ont déterminé ou pensent qu’il s’agit d’un sabotage. Je suis juste, je n’en suis pas au point où je peux vous le dire d’une manière ou d’une autre. »
Par ailleurs, interrogé sur la possibilité d’exclure toute implication des États-Unis dans les ruptures, le responsable militaire américain a répondu: « Nous n’étions absolument pas impliqués ».
Enfin, le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira vendredi à la demande de la Russie pour discuter des dommages aux pipelines. C’est ce qu’a indiqué la mission française de l’ONU, qui assure la présidence du conseil des 15 membres pour septembre.
Avec TAP