Les dés sont jetés. Cet après-midi, le Kremlin annexera officiellement les régions ukrainiennes où s’est tenu le «référendum» pour le passage à la Fédération de Russie. La cérémonie, à laquelle assistera le président Vladimir Poutine, prévoit la signature des traités d’annexion des régions ukrainiennes qui feront donc partie du territoire russe.
Il s’agit des républiques autoproclamées de Lougansk et de Donetsk et des zones occupées de Zaporizhzhia et de Kherson : quatre régions qui représentent environ 15% du territoire ukrainien.
Selon Moscou, environ 99% des électeurs à Donetsk, 98 à Louhansk, 93 à Zaporizhzhia et 87 à Kherson étaient favorables à l’annexion.
L’annexion officielle est importante. Et ce, à la suite des votes qui se sont conclus mardi dans les zones sous occupation russe en Ukraine. Après que Moscou a déclaré que les habitants avaient massivement affirmé que leurs zones faisaient officiellement partie de la Russie.
Les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont sévèrement condamné les votes considérés comme « faux » et ont juré de ne jamais reconnaître leurs résultats.
Par ailleurs, la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock s’est jointe jeudi à d’autres responsables occidentaux pour dénoncer les référendums.
L’Ukraine a également rejeté les référendums comme illégitimes, affirmant qu’elle avait parfaitement le droit de reprendre ces territoires, une position qui a recueilli le soutien de Washington.
Le Kremlin est resté indifférent aux critiques. Après qu’une contre-offensive ukrainienne ce mois-ci a subi de lourds revers sur le champ de bataille des forces de Moscou, la Russie a déclaré qu’elle appellerait 300 000 réservistes à se joindre au combat. Elle a également averti qu’elle pourrait recourir aux armes nucléaires.