Le porte-parole de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) Mohamed Tlili Mnasri a affirmé que l’instance est totalement indépendante. « Elle n’a aucun lien avec le pouvoir en place », déclare-t-il ce lundi au cours d’un entretien accordé à l’agence TAP.
Depuis sa création en 2011, a-t-il expliqué, l’Instance électorale et ses membres ont essuyé plusieurs critiques concernant leur « appartenance partisane ». Ces derniers étaient alors élus par le parlement. « Aujourd’hui, les membres du conseil de l’ISIE sont désormais désignés par le président de la République », a-t-il ajouté. Il a, dans ce sens, tenu à rappeler qu’outre la cérémonie de prestation de serment qui s’est déroulée au Palais de Carthage, une seule rencontre a réuni le chef de l’Etat et les quatre membres de l’ISIE et son président, Farouk Bouasker.
Dans un autre sillage, le porte-parole de l’ISIE a expliqué la recrudescence des violations électorales durant les échéances écoulées par l’absence d’un arsenal juridique qui protège la scène politique des financements suspects des partis politiques et réglemente le secteur des sondages d’opinion.
M. Mnasri a, dans ce sens, souligné la nécessité de mettre en place des chambres judiciaires spécialisées dans les affaires relatives aux crimes électoraux. Puis, s’agissant des préparatifs pour la lutte contre les infractions électorales, M. Mnasri a fait savoir que l’instance a tenu des rencontres avec les représentants des ministères de l’Intérieur et de la Justice.
Selon lui, l’accent a été mis au cours de ces rencontres sur la nécessité d’intervenir immédiatement contre les infractions enregistrées et d’accélérer les délais nécessaires pour statuer sur les crimes électoraux.
Pour rappel, l’instance des élections avait publié le 20 septembre dernier, le calendrier des élections législatives du 17 décembre prochain. La campagne électorale démarre le 25 novembre et se poursuivra jusqu’au 15 décembre 2022, deux jours avant la date du scrutin.
Avec TAP