Un collectif de lanceurs d’alerte qui a choisi de dénoncer la corruption appelle le président de la République à l’accueillir et à rouvrir l’INLUCC.
Il s’agit de lanceurs d’alerte intervenant dans les secteurs financier et administratif. Lors d’une conférence de presse qui se tenait aujourd’hui 4 octobre à Tunis, au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens, ils ont donc appelé à la réouverture de l’Instance nationale de la lutte contre la corruption (INLUCC). De même qu’ils demandent de « nommer des patriotes à la tête de l’instance. Tout en changeant ses lois, notamment celles qui concernant la protection des lanceurs d’alerte ». Car, ils ont été eux-mêmes licenciés de leur emploi, à cause de leur mobilisation contre la corruption. C’est la raison pour laquelle, ils veulent retrouver leur travail et revendiquent la régularisation de leur situation.
En outre, ils se mobilisent également en faveur de l’accélération de l’examen des dossiers de suspicion de corruption. Tout en appelant à mettre en place une stratégie nationale de la lutte contre la corruption.
Pour sa part, le coordinateur général du Front national pour la rectification du processus du 25 juillet, Saber Ben Ammar, a souligné « la nécessité d’abandonner l’ancien arsenal législatif lié à la lutte contre la corruption qui sert les intérêts des lobbies influents », selon ses expressions.
De son côté, le Secrétaire général de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), Béchir Laâbidi, a déclaré que « le pouvoir exécutif n’a manifesté aucune volonté de protéger les dénonciateurs de corruption et les lanceurs d’alerte ». Il a appelé lui aussi « le président de la République à la nécessité d’élaborer un texte de loi pour protéger les lanceurs d’alerte «