« Les avoirs nets en devises se sont inscrits dans une tendance baissière, depuis l’année 2020, en termes de jours d’importation, pour se situer au niveau de 109 jours actuellement », a indiqué, mercredi, l’économiste Abdeljelil Bedoui.
Il a estimé qu’il y a une pression sur les réserves en devises, en raison de la nécessité de payer nos importations, d’une part, et de parvenir à rembourser nos emprunts, d’autre part.
Dans ce contexte, il a rappelé que le déficit de la balance commerciale n’a cessé de s’aggraver, ces derniers mois. Ce déficit a avoisiné les 17 milliards de dinars, à fin août 2022. Et ce, contre 10,4 milliards de dinars, à la même période de l’année dernière.
Ce déficit est dû à « l’essoufflement du taux de croissance, autrement dit à la faible capacité de l’économie tunisienne à créer de la richesse, la baisse de la compétitivité de notre économie, laquelle explique la régression de nos parts de marché surtout dans l’Union européenne, et l’importation chaotique de produits non nécessaires ».
« D’habitude, le déficit de la balance commerciale est atténué par l’excédent de la balance des services. Ce qui n’est plus le cas, vu que plusieurs services, notamment le tourisme et le transport maritime et aérien, ne parviennent plus à drainer suffisamment de recettes, suite aux difficultés résultant de la crise de Covid-19. D’où le recours aux réserves en devises pour combler ce déficit », a relevé Bedoui.
« La baisse des réserves en devises est aussi expliquée par le remboursement de la dette, notamment le service de la dette, qui a atteint 8 milliards de dinars, durant le premier semestre 2022, contre 6,8 milliards de dinars à fin juin 2021 », a-t-il précisé.
Pour rappel, l’encours de la dette publique a dépassé les 106,7 milliards de dinars, en juin 2022, ce qui représente 77% du PIB.
Avec TAP