La Banque mondiale (BM) prévoit, dans un nouveau rapport intitulé « Un nouvel état d’esprit : plus de transparence et de responsabilité dans la région MENA », un taux de croissance de 5,5% dans la région MENA. C’est le taux le plus élevé depuis 2016.
La première partie de ce rapport explore certaines des vulnérabilités qui en résultent pour la région MENA. Les pays de la région MENA sont confrontés à des voies divergentes pour leur croissance future.
La partie II de ce rapport affirme que la mauvaise gouvernance, et en particulier le manque de transparence et de responsabilité des gouvernements, est à l’origine des échecs du développement de la région, notamment la faible croissance, l’exclusion des plus défavorisés et des femmes, et la surexploitation de ressources naturelles aussi précieuses que la terre et l’eau.
Pour 2023, la Banque mondiale prévoit un taux de croissance de 3,5% mais à degré désordonné dans les pays de la région, dont notamment les pays importateurs de pétrole qui sont encore confrontés aux effets de la pandémie Covid-19, de la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires ainsi que de la guerre en Ukraine et la hausse des taux d’intérêt résultant du resserrement mondial.
Des dépenses supplémentaires
En effet, « tous les pays de la zone MENA doivent procéder à des ajustements pour faire face à la hausse des prix des produits alimentaires et des autres importations qui sont à l’origine de la hausse des taux de la dette publique… », souligne Férid Belhaj, vice-président du Groupe de la Banque mondiale pour la région Afrique du Nord et Moyen-Orient.
Pour les pays importateurs de pétrole, la Banque mondiale prévoit un taux de croissance de 4,5% en 2022 et de 2.7% pour 2023. « La récession en Europe est un grand risque pour les pays d’Afrique du Nord comme la Tunisie, le Maroc et l’Egypte. Ils dépendent largement sur les échanges commerciaux avec la zone euro« , souligne le rapport de la Banque mondiale.
Au final, le rapport note que les gouvernements des pays de la région MENA supporteront des dépenses supplémentaires pour augmenter les subventions et des transferts. Et ce, pour alléger les pressions exercées par la hausse des produits de l’alimentation et de l’énergie sur les pouvoirs d’achat.