L’économie sociale et solidaire et les mutuelles sont des domaines qui placent l’humain au centre de leur activité. Ainsi, il est important de les booster. C’est ce qui ressort, entre autres, de la table ronde « Quel rôle des Mutuelles d’assurance dans un monde qui change ? ». Et ce, dans le cadre de la célébration du 60ème anniversaire de la MAE Assurances en Tunisie.
Lors de cette table ronde, Hafedh Gharbi Directeur général, Comité Général des Assurances estime que le secteur des assurances doit faire l’objet de plusieurs réformes. Et ce, pour faire face aux défis. D’ailleurs, il rappelle que la conjoncture actuelle est critique, à savoir inflation, crise sanitaire, répercussions de la guerre russo-ukrainienne et autres. Par ailleurs, le secteur doit s’adapter avec l’application des normes IFRS et le changement de normes de solvabilité. Par ailleurs, l’absence des compétences dans le domaine des assurances et de l’actuariat, du fait qu’elles quittent le pays, est également un défi important. L’intervenant estime, également, que le secteur doit prendre en considération le risque du crime cybernétique. Cependant, il affirme que « l’évolution du secteur est l’apanage du professionnel du secteur ».
De son côté Chekib Abouzaid secrétaire général de la Fédération générale arabe des assurances indique lors de son intervention que le secteur doit reconsidérer les risques émergents dans le monde à savoir le risque climatique, la pandémie et celui cybernétique. Par ailleurs, il plaide pour le renforcement du travail sur d’autres branches du secteur. Il s’agit de santé / micro assurance agricole/ naturelle catastrophe/ retraite. D’ailleurs, il indique qu’il faut changer de paradigme et de « faire de l’assurance autrement ». Revenant sur le monde arabe, l’intervenant affirme que la culture des mutuelles et bel et bien enracinée en l’Arabie-Saoudite et au Soudan.
Nicolas Fauvarque Membre du Comité de Direction du Groupe P&V (Belgique) (mutuelle belge) indique que cette mutuelle a vu le jour en 1907 suite à un mouvement syndical. L’intervenant affirme que la prise de décision dans ce secteur est toujours dans une perspective longtermiste. Il a souligné, également, l’importance de l’inclusivité et l’importance des valeurs.
L’économie sociale et solidaire, une économie à visage humain
Le PDG de la MAE Assurances Lassaad Zarrouk affirme, lors de son intervention, que l’économie sociale et solidaire est une forme de cercle humain et vertueux à la fois. Sur un ton fier, il indique que MAE assurances est une entreprise militante où l’intérêt général est un préalable. Par ailleurs, il ne manque pas d’affirmer que les indicateurs financiers de la compagnie ont été améliorés pendant les cinq dernières années. Par ailleurs, une partie des bénéficies serviront à appuyer cinq start-up sélectionnées par la MAE dans les secteurs de finetech, environnement et lutte contre la fraude.
Najia Gharbi, La directrice générale de la Caisse de dépôts et de consignations (CDC) est revenue sur les réalisations de la CDC en matière d’appui à l’investissement et à l’innovation. Et ceci en tant que bras financier de l’Etat et d’investisseur public.