Les ambassadeurs des 27 pays de l’UE ont trouvé un accord sur le nouveau paquet de sanctions contre la Russie. C’est le huitième depuis le début du conflit. En trouvant un accord sur la mesure politiquement la plus sensible, un plafonnement du prix du pétrole, importé de Moscou.
Cette sanction, qui fait partie de l’accord signé au G7 avec les Etats-Unis, le Canada et le Japon, ne devrait pas tant affecter les expéditions vers l’Europe (qui devraient être bloquées à partir du 5 décembre suite à l’embargo sur le pétrole brut décidé par l’UE); ainsi que l’exportation de pétrole de Russie vers des pays tiers par voie maritime. C’est là qu’intervient le marché des pétroliers, dans lequel la Grèce, Malte et Chypre ont des intérêts forts. En effet, les armateurs des navires battant pavillon européen devront garantir d’une certaine manière le respect du plafonnement des prix.
Feu vert des ambassadeurs des 27 aux nouvelles sanctions
L’accord politique trouvé à Bruxelles comprend une série d’exceptions et de mécanismes qui devraient éviter des répercussions contre ces armateurs, inquiets de perdre leurs lucratifs contrats avec Moscou. Dans ce contexte, il sera essentiel que la mesure soit également mise en œuvre par les autres pays du G7, afin de réduire le risque de concurrence déloyale vis-à-vis des pétroliers européens.
« Nous avons déjà décidé d’interdire l’arrivée du pétrole brut russe par voie maritime dans l’Union européenne à partir du 5 décembre », rappelle Von der Leyen, en présentant le nouveau paquet de sanctions. « Mais nous savons aussi que certains pays en développement ont encore besoin de pétrole russe, mais à bas prix. » Par conséquent, « le G7 a convenu, en principe, d’introduire un plafond sur le prix du pétrole russe pour les pays tiers ». Le soi-disant plafonnement des prix « aidera d’une part à réduire les revenus de la Russie et d’autre part il maintiendra des marchés énergétiques mondiaux stables ».
On ne sait pas encore à combien s’élèvera le prix plafond. Des éclaircissements supplémentaires devraient venir suite aux discussions techniques en cours avec les représentants du gouvernement américain.