La conclusion d’un nouveau programme avec le Fonds Monétaire International (FMI) est essentielle pour atténuer les risques de financement et de vulnérabilité extérieures de la Tunisie, et partant les risques sociaux. C’est ce que souligne l’agence internationale de notation Moody’s dans un rapport publié, vendredi.
«La note souveraine de la Tunisie (Caal1) et les risques de refinancement élevés reflètent des faiblesses de crédit importantes, qui, parallèlement aux tensions sociales, ont été exacerbées par les implications mondiales de l’invasion russe de l’Ukraine », selon l’agence .
« Malgré une solide performance des revenus, au cours du premier semestre 2022, nous nous attendons à ce que le déficit budgétaire se creuse sur le reste de l’année pour atteindre 8,6% du PIB en 2022 », affirme Moody’s. Il s’agit, ainsi, des rapports entre la Tunisie et le FMI.
En effet, l’agence internationale de notation a prévu que le déficit du compte courant atteindra près de 10% du PIB cette année. Et se maintiendra autour de 8% du PIB en 2023.
S’agissant du niveau des réserves de change, « resté relativement résistant à ce jour », l’agence estime qu’il pourrait rapidement s’éroder. Et ce, en raison des difficultés enregistrées au niveau de la balance des paiements, en l’absence d’un accord avec le Conseil d’administration du FMI sur un nouveau programme.
« La signature d’un accord concernant un nouveau programme de financement avec le FMI est essentielle pour soutenir la stratégie du gouvernement et renforcer sa capacité à répondre à ses besoins de financement à venir, que nous estimons à près de 15 % du PIB pour les prochaines années», indique l’Agence.
Pour rappel, « Moody’s » a annoncé, le 30 septembre 2022, avoir placé la note souveraine « Caa1″ de la Tunisie sous surveillance. Et ce en vue d’une dégradation. Elle a également, indiqué avoir placé la note de la BCT sous surveillance en vue d’une dégradation. »
Avec TAP