« 62% des chefs d’entreprises privées n’utilisent pas des modes de paiement digitaux. Et plus de 62% des entreprises privées n’utilisent pas de moyens de paiement digitaux ». C’est ce qui ressort d’une enquête exclusive. Elle porte sur sur le degré de digitalisation des entreprises privées tunisiennes. Une enquête par téléphone et que réalisaient, exclusivement auprès des chefs d’entreprises, le Centre des jeunes dirigeants d’entreprises (CJD), relevant de l’UTICA et la Konrad Adenauer Stiftung (KAS). La présentation des résultats de cette enquête se faisait aujourd’hui à Tunis, lors d’une conférence de presse.
Cette enquête a été lancée sur la base d’un échantillon de 1232 entreprises du secteur privé et tous les secteurs clés de l’économie tunisienne ont été intégrés.
L’enquête a aussi couvert le degré de digitalisation, les tâches digitalisées, les priorités des entreprises concernant la digitalisation, l’impact de la digitalisation sur la part de marché local et à l’export. Ainsi que les principaux obstacles à la digitalisation des entreprises.
Au niveau de l’utilisation du digital par tâche, 63% des chefs d’entreprises déclarent utiliser les outils digitaux dans la gestion administrative de leurs entreprises. Et ce contre 37% qui ne le font pas. Plus de 51% des entreprises n’utilisent pas de plateformes digitales pour le travail à distance.
S’agissant de l’utilisation du digital pour les prestations de services, 60% des chefs d’entreprises déclarent ne pas utiliser des outils digitaux pour la prestation de services.
Notons que 51% des chefs d’entreprises déclarent ne pas utiliser des outils digitaux pour le travail à distance.
Les plateformes numériques sont très peu utilisées dans la réalisation du chiffre d’affaires. En effet, seulement 14% du chiffre d’affaires des entreprises privées tunisiennes sont réalisés en utilisant des plateformes numériques.
Pourtant, la majorité des chefs d’entreprises pense que la digitalisation peut augmenter la compétitivité, la part de marché à l’export et la part de marché local.
La maturité du marché est selon 33% des chefs d’entreprises un obstacle à l’augmentation de l’utilisation des outils digitaux.
Enfin, la réglementation est pour 29% des entreprises un obstacle à l’augmentation de l’utilisation des outils digitaux.
(Nous y reviendrons)