Malgré qu’elle ait permis de maintenir des prix bas et stables pour les consommateurs finaux, la structure de subventions a entraîné des résultats négatifs pour le budget de l’Etat, pour l’ensemble de la filière céréalière et pour la sécurité alimentaire des Tunisiens.
Inquiet, le consommateur tunisien peine en ce moment à trouver du pain après la décision des boulangers d’arrêter leur activité, faute de recevoir les subventions appropriées. Selon la chambre syndicale des boulangers, l’Etat doit environ 250 millions de dinars aux boulangers.
Selon un bulletin de conjoncture économique pour la Tunisie publié par la Banque mondiale début septembre dernier, la structure des subventions a aussi encouragé la surproduction — au niveau des transformateurs — et la surconsommation — au niveau des ménages — de céréales, avec des fuites en dehors de la consommation des ménages et des gaspillages importants.
Ces résultats ont eu un coût qui est devenu insoutenable pour le budget de l’Etat en termes de subventions et importations. Le système de subventions de céréales implique plusieurs acteurs le long de la chaîne de valeurs. Il est donc mal préparé à faire face aux chocs.