En Allemagne, le gouvernement fédéral veut recruter plus de travailleurs qualifiés grâce à l’immigration. Dans le cadre d’un projet pilote, l’entreprise ferroviaire publique allemande la « Deutsche Bahn » a d’abord fait venir des stagiaires tunisiens.
Selon le portail des carrières de l’entreprise ferroviaire allemande, la Deutsche Bahn a embauché 24 000 nouveaux employés en 2022, dont 5 200 juniors. Et il y a encore environ 9 000 postes vacants. Des électriciens, des informaticiens et bien d’autres manquent à l’appel. Ce fut un été de retards record pour la Deutsche Bahn, soulignent les médias en Allemagne.
Pour parer en partie à cette situation problématique, le gouvernement fédéral est en train de changer sa politique migratoire et tester de nouvelles approches. Dans le cadre d’un projet pilote en collaboration avec la Société allemande de coopération internationale (GIZ), 234 stagiaires et 44 spécialistes de Tunisie, du Maroc et d’Égypte ont ainsi été placés dernièrement dans des entreprises en Allemagne, dont la Deutsche Bahn.
La migration devrait devenir un « triplé gagnant »
Commentant cette initiative la ministre du Développement, Svenja Schulze a déclaré : « Les gouvernements précédents ont toujours considéré la migration comme un problème. Le gouvernement actuel va changer cela. Il s’agit de placer des travailleurs qualifiés qui souhaitent migrer et de les accueillir en Allemagne. Triple Win et Fair Migration (Migration équitable ndlr) sont les mots à la mode que l’on entend encore et encore aujourd’hui », a-t-elle ajouté.
Le manque de personnel devient un problème pour l’Allemagne
De nombreuses entreprises craignent pour leur compétitivité. Une solution serait : plus d’immigration. « La situation démographique en Tunisie, au Maroc et en Egypte est différente de celle de l’Allemagne ». C’est ce qu’explique Andrea Nahles, présidente de l’Agence fédérale pour l’emploi. La migration réglementée vers l’Allemagne est donc une opportunité pour les personnes.
Sans immigration, la main-d’œuvre allemande potentielle diminuerait de sept millions d’ici 2035, selon Mme Nahles. C’est pourquoi il y a besoin de 400 000 immigrants par an et d’une réduction de la bureaucratie.