Le ton monte d’un cran ce mardi 25 octobre 2022 entre la partie syndicale et le ministère de l’Education sur le recours à la grève, une fois de plus, dans l’ensemble du territoire tunisien.
Hichem Haouachi, le secrétaire général du Syndicat de l’enseignement de base annonce aujourd’hui, lors d’une conférence de presse, la tenue d’une journée de colère. Elle se déroulera le 1er novembre 2022, avec une manifestation à la place de la Kasbah. Cette journée sera marquée par une grève générale des enseignants en question.
A cet effet, il annonce également une forte mobilisation qui aura lieu dans les délégations régionales de l’éducation en direction des Centres des gouvernorats. Et ce, à partir de demain mercredi 26 octobre.
Quel est donc le déclic de ces mobilisations? Et pourquoi? Il faut revenir aux propos du ministre de l’Education, Fethi Slaouti, qui avait appelé les enseignants suppléants à reprendre les cours; sinon cela serait considéré comme abandon de poste. Alors qu’ils sont en grève ouverte.
Le ton monte entre le Syndicat et le ministre de l’Education
Par ailleurs, indépendamment des décisions prises par les deux parties, l’exaspération se fait sentir auprès des parents. Car l’impact de la grève générale sera retentissant sur tout le système éducatif.
Ainsi, le collectif des parents et celui des acteurs de la société civile dénoncent la mainmise des enseignants, en demandant expressément la reprise des cours.
Mais la grève annoncée résoudra-t-elle les problèmes des élèves? La réponse est négative. Car entre l’égo de certains et l’amateurisme des autres, on oublie ce qui est essentiel. A titre d’exemple, le savoir des enfants demeure le facteur clé dans la réussite de leur éducation.
En somme, l’école intervient pour compléter une bonne éducation. Car un enfant bien instruit a bien plus de chance de réussir son avenir.
Rappelons que la Fédération générale de l’enseignement de base a réaffirmé mardi son rejet de la proposition du ministère de l’Education d’intégrer progressivement les enseignants suppléants sur quatre ans.