Nouveau rebondissement dans le dossier de la cession de la TFB (Tunisia Foreign Bank) qui a pignon sur rue dans la capitale française.
Après avoir déclaré infructueux le dernier appel d’offres qui a vu un Fonds d’investissement britannique présenter la meilleure offre, l’État s’est finalement résolu, dans un accès de sagesse, à solliciter l’intérêt de trois banques privées tunisiennes, mais ô combien nationales. Sans surprise, il s’agit de la BIAT, de l’Amen Bank et de l’UBCI pour reprendre les participations de la STB, de la BH et de l’État tunisien.
Un appel à manifestation d’intérêt a été lancé à cet effet avec pour date butoir le 26 octobre. La commission concernée a constaté le dépôt d’une seule offre provenant de la BIAT, la première banque du pays aux fondements aussi solides que l’est sa propre notoriété.
Pour rappel, la BIAT dispose déjà d’un bureau de liaison à Paris. A croire qu’elle a les moyens de cette acquisition et surtout les ressources pour financer le plan de restructuration et de développement de la TFB dont les fondamentaux sont largement détériorés.
Reste cette question lancinante de l’attitude de l’ACPR (l’autorité de contrôle prudentielle) dont dépend le dénouement de l’opération, menée il est vrai dans des délais aussi courts permettant la présentation d’un business plan conséquent.
La BCT n’est pas en reste dans le choix final! L’illusion du présent transfert de devises est beaucoup moins forte que ses choix d’avenir pour faire émerger un champion national à forte retombées ultérieures de devises pour le pays. Certes la tentation du très court-terme est très forte au vu de notre situation financière actuelle.
Le fonds anglais se proposait d’investir semble-t-il quelque 120 millions d’euros sur trois ans. La barre est certes très haute, mais la BIAT forte de son ADN national, a des idées et de l’ambition! Et qu’il n’y ait qu’un seul prétendant tunisien à la reprise d’une banque tunisienne régie par le droit français ne doit pas ternir notre fort sentiment national.