La Banque du Canada a relevé hier ses taux d’intérêt pour la cinquième et peut-être la dernière fois mercredi, au milieu de signes indiquant que ses efforts pour lutter contre l’inflation pourraient faire basculer l’économie nationale dans la récession.
La banque centrale a pris la décision à Ottawa de relever les taux d’intérêt de 50 points de base. Cela porterait le taux de référence à 3,75 %.
Selon son dernier rapport sur la politique monétaire, la banque centrale prévoit que le Canada pourrait connaître une récession potentielle au premier semestre de 2023.
La Banque du Canada, dirigée par le gouverneur Tiff Macklem, a signalé un resserrement continu de sa politique jusqu’à ce qu’il y ait des « preuves claires » que l’inflation est revenue à son objectif de 2 %, contre environ 7 % actuellement.
« La croissance du PIB canadien devrait ralentir pour se situer entre 0 % et 0,5 % d’ici la fin de 2022 et la première moitié de 2023 », indique le rapport. Ce qui suggère que plusieurs trimestres de croissance légèrement inférieure à zéro sont probables, comparativement à plusieurs autres trimestres de croissance. Une petite augmentation positive est tout aussi probable.
La banque centrale prévoit que la croissance économique du Canada ralentira de 3,25 % cette année à un peu moins de 1 % l’an prochain d’ici 2023. Le taux de croissance économique mondiale tombera également à 1,5 % l’an prochain. Soit le deuxième ralentissement économique depuis 1982, à l’exception de l’épidémie et de la crise financière de 2008.
Selon les analystes financiers, les décideurs sont de plus en plus préoccupés par les risques croissants pour la stabilité financière associés à des taux d’intérêt plus élevés. Il y a également eu des spéculations selon lesquelles le président de la Fed, Jerome Powell, commencera à planifier de réduire l’ampleur des hausses de taux la semaine prochaine; après qu’il devrait augmenter les taux de 75 points de base.