La Russie bloque à nouveau l’exportation de blé et de maïs – avec des conséquences négatives pour de nombreux autres pays. Le retrait de la Russie de l’accord céréalier avec l’Ukraine a suscité des critiques internationales. L’Union européenne a demandé à Moscou de lever le gel de l’accord.
Dimanche, pour la première fois depuis la reprise des transports en août, pas un seul navire n’est parti des ports ukrainiens. La Russie justifie la suspension par des « attentats terroristes » de l’Ukraine en mer Noire. Kiev et les pays occidentaux y voient un prétexte.
Officiellement, Moscou accuse l’Ukraine d’« attentats terroristes » en mer Noire. Il est donc impossible selon elle d’assurer le passage en toute sécurité des navires. Une série d’attaques de drones sur la base de la flotte de la mer Noire à Sébastopol dans la péninsule de Crimée, qui a été annexée en 2014, a servi de raison spécifique samedi. Un dragueur de mines et des infrastructures militaires ont également été endommagés.
L’Ukraine est l’un des principaux exportateurs de céréales, notamment de blé et de maïs. L’impact d’un blocus sur les marchés alimentaires est considérable. Selon les Nations Unies, l’accord a « un impact positif clair sur l’accès à la nourriture pour des millions de personnes dans le monde ».
Lors de sa fermeture cet été, sous la médiation de l’ONU et de la Turquie, les prix ont également chuté. Pour la première fois depuis le début de la guerre d’agression russe en février, trois ports ukrainiens de la mer Noire ont pu gérer les exportations.
Au 24 octobre, un centre de coordination à Istanbul a enregistré le passage de 383 navires avec un total de plus de 8,6 millions de tonnes de céréales et d’autres denrées alimentaires.
Du point de vue de Moscou, l’ONU est particulièrement importante pour que l’exportation de céréales et d’engrais russes puisse se poursuivre sans entrave. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, ont qualifié l’accord de lueur d’espoir. L’ONU n’a pas encore perdu espoir. Selon le plan initial, l’accord aurait expiré le 19 novembre. Si aucune des parties ne s’y était opposée, elle aurait été prolongée automatiquement.