Dans la journée du dimanche 30 octobre, les journalistes qui devaient couvrir les projections cinématographiques programmées dans le cadre des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) dans les prisons, ont reçu un refus de la part du ministère de la Justice.
Une première dans l’histoire du pays qu’un tel refus s’est manifesté. C’est ce qu’a annoncé le SNJT via son communiqué officiel en date d’hier.
De plus, toujours selon le SNJT, “il s’agit d’un dangereux précédent puisque les journalistes et les photographes, couvraient cet événement, depuis huit ans. Aujourd’hui, ils se sont vus refuser leur entrée à l’établissement pénitentiaire pour couvrir les spectacles.
De ce fait, le SNJT annonce, via son communiqué, que trois individus qui se sont présentés en tant qu’agents pénitentiaires et de la rééducation ont refusé de les transporter.
Le SNJT dénonce également que de telles pratiques portent atteinte au droit du citoyen à l’information, ainsi qu’à la liberté du travail journalistique. Entre-temps, la direction du festival a affirmé avoir assuré la coordination avec le ministère de la Justice concernant le transport des journalistes.
Même constat de la part du bureau de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) qui lui aussi dénonce la déception de cette exclusion des « JCC dans les prisons ». Il estime, en outre, que le signal envoyé envers la société civile et les médias est inquiétant.
Rappelons que tout au long de ces huit ans, les trois partenaires les JCC, le CGPR et l’OMCT œuvrent ensemble pour faciliter l’accès à la culture aux détenus et pour construire un lien entre monde carcéral et monde extérieur.
En somme, l’objectif est de faire participer les détenus aux actions culturelles dans les établissements pénitentiaires.