Samir Saïed, le ministre de l’Economie et de la Planification, a déclaré: « La Tunisie n’a pas d’autre choix aujourd’hui, que de mettre en œuvre le plan de réforme économique que le gouvernement a présenté au Fonds Monétaire International (FMI). Sinon, c’est l’avenir de ses enfants qui sera hypothéqué ».
Samir Saïed a ajouté: « Nous avons présenté un plan détaillé car nous avons perdu notre crédibilité auprès du fonds, au fil de ces dernières années. Cette fois-ci, nous nous engageons à l’exécuter ». Il s’exprimait en ce sens lors d’un séminaire organisé par la Confédération des Entreprises Citoyennes de Tunisie (CONECT). Lequel a pour thème : « L’internationalisation des petites et moyennes entreprises tunisiennes ».
Et d’expliquer que l’accord convenu avec le FMI d’un montant de 1,9 milliard de dollars et d’une durée de 48 mois, sera mis en œuvre sur plusieurs tranches. Leur déblocage sera d’ailleurs tributaire du degré d’avancement des réformes.
« Le déblocage des fonds par tranche va ainsi garantir l’exécution de réformes », a-t-il avancé. Affirmant l’engagement de son gouvernement à faire preuve de « transparence totale » avec l’institution financière internationale.
Le ministre tenait, toutefois, à préciser que le FMI n’a pas imposé de diktats à la Tunisie. Tout en faisant remarquer que la seule recommandation donnée au gouvernement a été le renforcement du filet de sécurité sociale. « Par conséquent, nous ne pouvons qu’applaudir » cette recommandation, dixit le ministre.
De ce fait, l’approbation par le Conseil d’administration du FMI de l’accord au titre du mécanisme élargi de crédit entre le FMI et la Tunisie sera publié dès son approbation par le Conseil d’administration du Fonds. Ainsi avait indiqué le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international, Jihad Azour.
« Si l’approbation de cet accord se fait en décembre prochain, c’est en raison du programme chargé du Conseil », précisait M. Azour.
Avec TAP