Mongi Rahoui, ancien député, et dirigeant du PPDU revient sur la situation économique et politique du pays. Et ce, lors de son passage sur les ondes de Shems fm, ce mercredi 2 novembre 2022.
Mongi Rahoui appelle à la vigilance vis-à-vis de l’accord avec le FMI. A cet égard, il évoque en premier lieu la question de la levée des compensations, qui aura des conséquences.
Dans cet ordre d’idées, il constate que ce dossier va certes lever le voile sur la réalité des prix des biens. Tels que le sucre, le lait, l’huile, le pain et le carburant. Mais il estime dans ce contexte que l’intérêt de la levée des compensations doit être liée à un salaire équitable. Par conséquent, partant du SMIG, il déclare qu’il devrait être multiplié par deux. Et ce, pour que les salariés puissent supporter la levée de compensation.
Mongi Rahoui: « Il y a tout un chapitre dans la constitution appelant à un salaire équitable »
Puis, il a ajouté que cette dite levée ne peut être appliquée que lorsque le salaire est normal. Tout en soulignant: « Il y a tout un chapitre dans la constitution appelant à un salaire équitable, qui doit avant tout être légiféré. »
En outre, Mongi Rahoui évoque l’importance d’une justice fiscale. Ainsi il présente le coût des avantages fiscaux qui s’élèvent à 6 milliards de dinars par an.
Avant d’ajouter: « Un bon nombre de sociétés n’ont pas besoin des avantages fiscaux, pourtant elles en bénéficient quand même. Ce qui n’est pas logique. »
Par ailleurs, au delà du volet économique, Mongi Rahoui insiste sur le volet politique. Notamment avec les prochaines élections législatives qui se profilent et qui auront lieu le 17 décembre 2022.
Il insiste sur la légitimité du prochain Parlement qui aura les coudées franches. « Ce qui veut dire que nous verrons une prochaine assemblée bénéficiant du plein pouvoir législatif. Ce qui n’était pas le cas avec l’ancien Parlement dissout », martèle-t-il.
Ensuite, il poursuit: « Le travail parlementaire a pour mission d’étudier les projets lois qui lui seront présentés par le pouvoir exécutif. Et c’est à l’ARP qu’il revient d’en décider. A savoir de les amender, les rejeter, ou encore de les adopter. Tout comme le Parlement a le même droit de faire des propositions législatives, au même titre que le gouvernement ou la présidence de la République. »
Le processus du 25 juillet 2021
Et pour finir, il s’est exprimé sur le processus du 25 juillet 2021. En faisant savoir qu’il n’y avait pas d’autres solutions. Car « le président de la République et l’armée nationale étaient pris pour cibles par Ennahdha, El Karama et Qalb Tounes. »
Et de conclure: « La raison est que ces trois partis avaient pour intérêt commun de destituer le président de la République. Ce qui a amené Kaïs Saïed a réagir ainsi. » Tout en rappelant que « c’est le PPDU qui a demandé en premier, bien avant les autres partis, de dissoudre le Parlement ».