Revenir sur l’après-25 juillet 2021. Tel est en partie le contenu de l’interview de Amine Mahfoudh, professeur de droit constitutionnel. Et ce, lors de son passage sur la chaîne 9 dans la soirée du vendredi 4 novembre.
Amine Mahfoudh a mis l’accent sur l’importance d’instaurer le processus démocratique en Tunisie. Et ce, en présentant quelques idées de son nouveau livre “Processus constitutionnel, Tunisie 2022: entre rêve démocratique et danger dictatorial”.
Ainsi il est revenu sur le 25 juillet 2021, en déclarant: « Le 25 juillet 2021 était une deuxième révolution. Car en suivant ce qui s’est passé ce jour-là, j’étais heureux comme les autres citoyens et pensais qu’on allait rompre avec ces dix dernières années d’instabilité politique et se diriger vers une sortie de crise. Cependant, quelques mois plus tard, nous avons été déçus, à partir de la consultation nationale, l’amendement du code électoral imposé par le président de la République, mais aussi la version de la Constitution de Kaïs Saïed. Ce qui a conduit à une déviation vers un régime dictatorial ».
Amine Mahfoudh: « Kaïs Saïed se trouve dans l’obligation d’organiser une élection présidentielle anticipée »
Avant d’ajouter: « Kaïs Saïed a établi un régime dictatorial non compatible avec la démocratie ».
De ce fait, le professeur de droit constitutionnel a également fait savoir que le chef de l’Etat n’a même pas respecté les conseils qui lui ont été donnés, où la plupart des acteurs politiques réclamaient la mise en place d’un régime présidentiel. Ainsi il dénonce l’illégitimité constitutionnelle de Kaïs Saïed, en déclarant: « Le Chef de l’Etat se trouve dans l’obligation d’organiser une élection présidentielle anticipée ».
En somme, il demeure optimiste, car il estime que « la Tunisie renaîtra de ses cendres ».