Pour l’économiste et ancien gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) Taoufik Baccar, l’accord entre la Tunisie et le Fonds monétaire international ( FMI) est nécessaire. Et ce pour deux raisons. Il s’agit de la situation économique critique d’où l’importance de mobiliser de ressources supplémentaires. La deuxième raison, c’est que la finalisation de cet accord permettra à la Tunisie d’accéder à d’autres financements provenant d’autres bailleurs de fonds.
Tout en affirmant que le recours à l’institution internationale est nécessaire, il précise qu’il ne s’agit pas toujours d’une procédure positive. D’ailleurs, l’intervenant a fait savoir que la Tunisie a enregistré un retard considérable pour la mise en place des réformes. Pour lui, la réforme doit émaner d’une volonté tunisienne et mettre en place un programme tunisien. Il s’exprimait lors de son passage avec Hamza Balloumi sur les ondes de Mosaïque FM, aujourd’hui 6 novembre.
Par ailleurs, Taoufik Baccar est revenu sur la relation historique entre la Tunisie et le FMI. Il rappelle que cette relation remonte à 1986. La Tunisie avait contracté un crédit auprès du FMI et a pu effectuer un remboursement anticipé. Quant à la période (1991-2010), la Tunisie n’a pas eu besoin de recourir au FMI. Il précise que durant cette période, la Tunisie a eu recours à d’autres institutions internationales pour financer des projets d’investissement.
L’intervenant a appelé à réformer la caisse de compensation. Il propose deux approches. La première approche consiste à des transferts sociaux pour les familles démunies pour qu’elles puissent supporter les répercussions de la levée de subvention. La deuxième approche consiste à la suppression des subventions et la hausse des prix progressivement sur trois ou quatre ans. Taoufik Baccar appelle le gouvernement à s’armer de vigilance sur ce sujet surtout que l’impact social sera important.