Les femmes sont-elles sous représentées en politique en Tunisie? Une réflexion à laquelle ont répondu beaucoup d’intervenantes et intervenants réunis autour d’une table ronde. Et ce, en faisant l’état des lieux de la situation actuelle et une lecture de la loi électorale. En effet, une manifestation était organisée pour partie par Tumed. Elle a regroupé différentes associations et donné lieu à une conférence de presse tenue aujourd’hui, à Tunis.
Ahlem Nasri, directrice exécutive du Centre tunisien méditerranéen fait savoir que le taux de participation des femmes aux législatives est « très faible ». Il représente à l’heure actuelle 11,5 %.
Elle estime qu’une « lecture de la loi électorale s’impose à la lumière de la période de candidature ». Tout en insistant sur les répercussions qu’il va y avoir lors du prochain Parlement.
Elle a, en outre, déclaré dans une déclaration aux médias que le législateur aurait pu adopté le principe de la parité horizontale et verticale. Une chose qui n’a pas été faite malheureusement, selon ses dires.
Enfin, elle dénonce le tribalisme qui a joué un rôle dans l’exclusion des femmes.
Cela dit, indépendamment du faible taux de participation des femmes aux législatives, comment renverser la donne? La solution réside dans le fait que la femme doit occuper davantage la classe politique. Pour cela, il faut agir et inciter les femmes à investir dans le monde de la politique. Et ce, d’abord d’une manière intelligente, sur la base de convictions sur l’apport de la femme et non sur une base d’obligation de parité.
Autrement dit, les femmes doivent s’afficher davantage sur le devant de la scène politique. Ce qui est loin dans le même temps de ravir l’intégralité de la classe politique majoritairement masculine.